Une mère de famille a aussi témoigné que « vendredi dernier, vers 18 h, les représentants des propriétaires des lieux nous ont forcés à signer un document, et ils ont prévenu que même s’il y a encore des effets personnels à l’intérieur des maisons, ils procéderont à la démolition ce lundi ». Dans cette affaire, des maisons encore fermées ont été rasées. De l'argent liquide, des téléphones portables et des fournitures scolaires des enfants ont été perdus lors de l’opération.
« Ce qui nous désole le plus, c'est l’emploi de la force et l’inexistence de pourparlers avant la démolition. Parmi les victimes, il y a des personnes âgées, une femme qui vient d’accoucher et qui n’ont nulle part où aller. De plus, de nombreux effets personnels ont été subtilisés et volés durant la démolition. Des témoins qui ont pris des photos et des vidéos de la démolition ont été également victimes d’intimidations et de menaces de la part des démolisseurs. Des coups ont même été donnés », a-t-elle ajouté. Ces gens habitent sur les lieux depuis 15 ans et doivent désormais dormir dehors après cette expulsion.
Le représentant des habitants a demandé à l’Etat de prendre en main cette affaire et d’ouvrir une enquête sur les personnes qui prétendent être les acquéreurs du terrain. Ils estiment qu’il y a une affaire de corruption et de vol derrière cette expropriation.
N.R.