Ainsi, après un semblant d'accalmie à cause de la mobilisation générale des riverains et de la Police après une série d'agressions, qui y ont fait quelques victimes il y a quelques mois de cela, voila que les bandits reviennent récemment à la charge. En cause, on observe un certain relâchement chez les habitants pour être plus vigilants.
En attendant, il existe une certitude : ces bandits s'intéressent surtout aux portables des victimes. Maintes fois, les riverains ne manquent pas d'entendre une jeune fille crier et pleurer après que des voleurs lui arrachent son portable des mains. Et il y a pire : ces bandits qui viennent de localités incroyablement éloignées telles qu'Ambohidratrimo, sont parfois armés et n'hésitent pas à agresser la victime si elle se montre non coopérative. Ces malfaiteurs sont reconnaissables. A part une physique de sportifs, ils feignent de prendre l'allure de ruraux à la recherche d'un quelconque travail, trimballant un sac ou « gony » à l'intérieur duquel ils cachent un grand sabre ou autre objet tranchant. Certes, la Police a déjà fait quelques coups de filet. Mais les suspects ont été par la suite relâchés, leurs victimes n'ayant pas porté plainte. Cette ruelle d'Antaninandro est le théâtre d'opération privilégiée des bandits. La nuit, ils y tuent les chiens de garde des riverains pour s'infiltrer dans leur propriété et y voler notamment des motos. Les habitants soupçonnent que des véhicules les attendent près du collège Pépites d'Or en face de la station Jovenna et les récupèrent discrètement ensuite. La Police est déjà informée sur la présence de ces véhicules suspects qui y stationnent à partir de minuit jusqu'au petit matin.
Franck R.