Publié dans Société

Vente de produits du tabac - Forte présence inquiétante autour des écoles

Publié le mardi, 07 novembre 2023
Lors de la présentation des résultats de l’enquête, lundi dernier à Antanimora Lors de la présentation des résultats de l’enquête, lundi dernier à Antanimora

Douze (12). Tel est le nombre moyen de points de vente de produits du tabac, situés à 100 mètres aux alentours de chaque école. L’enquête menée par l’ONG Ny Sahy, en collaboration avec « African Tobacco Control Alliance », auprès de 20 établissements scolaires de la Capitale fait part de cette information. En fait, 239 points de vente de différents types ont été identifiés autour de ces écoles, y compris les épiceries et kiosques permanents. 226 points de vente proposent de cigarettes à l’unité et en paquets de moins de 20 tiges. Un fait qui rend le produit abordable pour les jeunes et en facilite l’accès, selon les résultats de l’enquête. D’un autre côté, 149 points de vente de produits du tabac aromatisés ont été identifiés autour des 20 écoles enquêtées, soit plus de 7 points par établissement. En fait, les arômes augmentent l'attrait et la sensation de goût des produits du tabac, tout en masquant leur caractère âpre et toxique. Cela peut potentiellement attirer de nombreux jeunes à commencer à utiliser les produits et finalement en devenir accros.
L’arrêté interministériel n° 18171/2003 du 22 octobre 2003 interdit toute forme de publicité en faveur du tabac à Madagascar. 20 ans après, les produits du tabac sont exposés dans les affiches publicitaires. A cela s’ajoute leur exposition sur et derrière le comptoir.
Peu de progrès réalisés
La réglementation anti-tabac malgache interdit la vente des produits du tabac à toute personne âgée de moins de 18 ans, reflétée par des panneaux d'interdiction de vente aux mineurs. Pourtant, moins de 3 % des 239 points de vente recensés autour des 20 écoles enquêtées disposaient d'une telle signalisation. « Veiller à ce que le tabac ne soit pas vendu aux mineurs et par des mineurs contribue à rendre les produits plus difficiles d'accès et pourrait dissuader davantage les jeunes de commencer à fumer », selon les informations recueillies. « Peu de progrès ont été réalisés dans la protection des enfants d’âge scolaire contre le marketing des compagnies de tabac autour des écoles », reconnait Haja Placide Ramamonjisoa, de l’ONG Ny Sahy.
Face à cette situation mettant en danger les mineurs, l’enquête recommande l’interdiction de la vente des produits du tabac dans un rayon de 500 mètres autour de tous les établissements scolaires et des lieux fréquentés par les enfants. Interdire la vente de cigarettes à l'unité et exiger un minimum de 20 tiges de cigarettes par paquet est également préconisé. Aussi, il faudrait mettre en application de manière stricte l'interdiction de la vente des produits du tabac à toute personne âgée de moins de 18 ans, selon l'arrêté interministériel 18171 du 22 octobre 2003. Quoi qu’il en soit, Madagascar doit se doter d'une loi conforme à la Convention-cadre de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la lutte anti-tabac afin de protéger efficacement les enfants et l'ensemble de la population contre les effets dévastateurs de ce produit...
Recueillis par P.R.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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