Parmi ces marchands, certains ont déjà dû plier bagage le weekend dernier du côté d’Isotry à cause de cette grève interminable. « Ce qui nous inquiète le plus, à part que les clients ne viennent pas, ce la destruction et le vol de nos produits. Ce genre d’évènement attire toujours les bandits et fauteurs de trouble en tout genre ».
Jusqu’ici, le prochain lieu de rassemblement du collectif des candidats n’a pas été annoncé, mais ce qui est sûr c’est que chaque manifestation apporte toujours son lot de désagréments. Ainsi, le point de vue des marchands de Mahamasina rejoint celui d’Analakely qui ont été aussi victimes des manifestations de samedi dernier.
Un capital à risque ?
La même appréhension est aussi palpable du côté des acheteurs. Certains qui viennent des Communes périphériques hésitent à monter en ville et à faire leur course à cause de l’opposition entre manifestants et Forces de l’ordre. Au vu de la situation d’hier, une amplification n’est pas à écarter. « Si c’est pour acheter des broutilles, ce n’est pas la peine de risquer de se faire blesser en ville. D’ailleurs, on attendra que les violences se tassent pour faire le déplacement. Se taper des heures d’embouteillage et rentrer bredouille est une véritable perte de temps » indique Ra-Jeanne qui avait planifié de se trouver une robe aux « friperies » du côté de Mahamasina pour un mariage.
Nikki Razaf