Publié dans Société

Marché de Mahamasina - Crainte d’un jeudi « blanc »

Publié le mercredi, 08 novembre 2023

L’inquiétude monte du côté des marchands du marché de jeudi à Mahamasina. Ils ont encore en tête les échauffourées d’hier. En effet, il y avait plusieurs blessés et des arrestations.  Des jets de pierre et tirs de balle en caoutchouc ont marqué les manifestations initiées par le collectif des candidats devant le stade Barea. S’il n’y a pas de marché, ça va être un chou blanc pour de nombreux vendeurs.

« Si le même scénario se reproduit ce jour, ce serait une véritable perte pour nous. On n’a que le jeudi pour engendrer le maximum de bénéfices. L’achat des marchandises de la semaine est basé sur le marché du jeudi », indique un marchand de Mahamasina.

Parmi ces marchands, certains ont déjà dû plier bagage le weekend dernier du côté d’Isotry à cause de cette grève interminable. « Ce qui nous inquiète le plus, à part que les clients ne viennent pas, ce la destruction et le vol de nos produits.  Ce genre d’évènement attire toujours les bandits et fauteurs de trouble en tout genre ».

Jusqu’ici, le prochain lieu de rassemblement du collectif des candidats n’a pas été annoncé, mais ce qui est sûr c’est que chaque manifestation apporte toujours son lot de désagréments. Ainsi, le point de vue des marchands de Mahamasina rejoint celui d’Analakely qui ont été aussi victimes des manifestations de samedi dernier.

Un capital à risque ?

La même appréhension est aussi palpable du côté des acheteurs. Certains qui viennent des Communes périphériques hésitent à monter en ville et à faire leur course à cause de l’opposition entre manifestants et Forces de l’ordre. Au vu de la situation d’hier, une amplification n’est pas à écarter. « Si c’est pour acheter des broutilles, ce n’est pas la peine de risquer de se faire blesser en ville. D’ailleurs, on attendra que les violences se tassent pour faire le déplacement. Se taper des heures d’embouteillage et rentrer bredouille est une véritable perte de temps » indique Ra-Jeanne qui avait planifié de se trouver une robe aux « friperies » du côté de Mahamasina pour un mariage.

 

Nikki Razaf

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Editorial

  • Et voilà une autre …
    Un train peut en cacher un autre ! Le pays n‘est pas encore sorti de l’auberge. La triste affaire d’Ambohimalaza, qui a ébranlé les fauteuils de certains membres du Gouvernement, peine à faire tomber le rideau c’est-à-dire sans être concrètement et complètement effacée, et en voilà une autre qui vient vicier ou empoisonner l’atmosphère et secoue derechef le Gouvernement. Le temps est dur ! La Grande île traverse une zone de turbulence. De fortes secousses font tanguer le navire. Dans la précédente édition, nous avions dû déplorer que le pays, tel un grand bâtiment sans repères, va à la dérive et ce pour plusieurs cas qui sèment la panique. Le couac survenu à Ambohimalaza met en lumière les carences de gestion de certains membres du Gouvernement. Leur incapacité voire incompétence à contourner une douloureuse affaire. Une affaire qui, au final, éclabousse l’Exécutif. Sous d’autres cieux, un couac de cette ampleur…

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