La phase préparatoire achevée. Après quelques mois d’études techniques et stratégiques ainsi que le processus administratif, y compris l’acquisition du permis environnemental, la phase de construction du pipeline d’Efaho vient d’être lancée, hier. Celle-ci se concentre pour le moment sur les travaux de fossés. Le début du chantier, y compris les travaux de captage ainsi que les infrastructures de génie civil sont installés à Esalo, dans la Commune de Manambaro, Région d’Anosy. Deux stations de captage seront également mises en place au PK 31 et à Andranogo.
« Le projet continue d’avancer. Les diverses infrastructures y afférentes seront bientôt sur pied », avance Fidiniavo Ravokatra, ministre de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène (MEAH). Aussi, il a été convenu avec l’entreprise d’ouvrage que la population de la Région sera priorisée dans les offres d’emplois relatives à ce projet d’envergure, à en croire le ministre de tutelle. Les compétences de la population locale seront mises en valeur, que ce soit pour les hommes que pour les femmes. D’un autre côté, l’arrivée de la prochaine cargaison transportant les grands tuyaux ou pipeline pour concrétiser le projet est attendue pour bientôt. Ceci après la première cargaison de 1.000 grands tuyaux arrivés en fin septembre dernier.
Le démarrage de la phase de construction s’est tenu en présence du numéro Un du MEAH, assisté par les gouverneurs des Régions d’Anosy et d’Androy, des représentants de l’entreprise chargée de ce grand chantier ainsi que ceux d’Esalo et d’Ambovombe, principaux bénéficiaires de ce projet d’envergure. Lors de sa rencontre avec la population locale, le ministre Fidiniavo Ravokatra a avancé que 10 % de la rivière d’Efaho peuvent assurer la mise en œuvre de ce projet d’approvisionnement en eau potable pour 60 villages du Sud. D’autres projets sont en vue pour l’irrigation des rizières et champs de culture.
A titre de rappel, le pipeline géant de 97 km va permettre d’assurer l’adduction en eau potable dans ces localités où la sécheresse constitue un frein au développement. 500.000 habitants en constitueront les principaux bénéficiaires. De plus, 80.000 ha de terres agricoles seront irriguées et 120 points d'eau destinés au bétail seront également mis en place. Ce projet va changer l’histoire du Sud de Madagascar, d’après l’ancien Président de la République, Andry Rajoelina, lors du lancement des travaux en avril dernier.
Recueillis par P.R.