Publié dans Société

Santé - Un million de Malagasy atteints du diabète

Publié le mardi, 14 novembre 2023

Le diabète, une épidémie silencieuse. Haja Ramamonjisoa, directeur d'AMADIA (« Andia Malagasy miady amin'ny Diabeta »), évoque la possibilité que près d'un million de Malagasy seraient diabétiques, soulignant que la crainte du diagnostic complique la détection précoce, compromettant ainsi un traitement prompt. Les données de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) révèlent que le nombre de diabétiques a atteint un seuil alarmant de 500 millions de personnes au niveau international. Le directeur d'AMADIA tire la sonnette d'alarme sur la réalité frappante à Madagascar, où actuellement 4 % de la population malagasy sont touchés par cette maladie.

Avec ses 51.000 membres, la clinique AMADIA joue un rôle crucial dans la prise en charge des patients, couvrant une tranche d'âge étendue, allant des nourrissons de six mois aux adultes de 90 ans. En cette Journée mondiale du diabète, célébrée aujourd'hui, le dépistage gratuit du diabète se poursuit dans les locaux de ladite association, sis à Faravohitra. Cette initiative marque une tentative significative de sensibiliser la population malagasy à la menace grandissante du diabète, en incitant chacun à prendre des mesures préventives pour contrer cette épidémie en expansion.

Vivre sereinement avec le diabète

Pour éviter le diabète ou avoir des complications, l'adoption d'un mode de vie saine est préconisée par l'Organisation panaméricaine de la santé. Cette approche peut réduire les risques d'apparition de la maladie et limiter ses complications. En fonction de l'état de santé et du type de diabète, l'usage de médicaments tels que l'insuline ou des comprimés peut s'avérer bénéfique. Aujourd'hui, toute personne atteinte du diabète peut mener une vie normale en gérant au mieux sa situation grâce à des ajustements simples au quotidien.

Afin de contrôler la glycémie et de stabiliser le poids, l'adoption d'un régime alimentaire équilibré est recommandée. Plutôt que de suivre un régime pour personne diabétique, des conseils d'hygiène alimentaire profitables à tous sont préconisés. Une alimentation équilibrée sert d'exemple à l'entourage et favorise le bien-être en général. Par ailleurs, il faut réduire la quantité de graisses dans les aliments en limitant leur utilisation pour cuisiner. Ensuite, privilégiez les aliments grillés, bouillis ou cuits à la vapeur par rapport aux aliments frits. Il faut également éviter les sucreries telles que les gâteaux, biscuits ou bonbons. En outre, il est important de réduire la consommation de sel et de favoriser d'autres exhausteurs de goût tels que les herbes, les épices ou le citron. Il faut également faire attention aux plats préparés, limiter la consommation d'alcool, ne jamais sauter de repas, manger à des heures régulières et éviter le grignotage entre les repas. Face à notre mode de vie moderne, peu propice aux exercices physiques, la recommandation est de pratiquer une heure de marche par jour. Contrebalançant une vie sédentaire, cette pratique contribue à abaisser la quantité de sucre contenue dans le sang et améliore l'action de l'insuline, renforçant ainsi la prévention efficace du diabète.

 

Carinah Mamilalaina

Fil infos

  • Hauts emplois de l’Etat - Pluie d’abrogations au ministère des Finances et celui de l’Education nationale  
  • UE- Madagascar - Vers un dégel des certains financements 
  • Actu-brèves
  • Réunion de l’OMC nationale à la Primature - Sécurité et stabilité au menu
  • Tentative de dissolution de la Fédération - Le football malgache en danger
  • Université d'Antsiranana - La paix restaurée
  • Sahara Marocain au Conseil de sécurité l’ONU - Victoire du Maroc et consécration de l’initiative d’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine
  • Vie de la Nation - Madagascar, cobaye des politiciens
  • Perquisition au groupe Sodiat Talatamaty - Pillage et razzia sur des véhicules
  • Actu-brèves

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

A bout portant

AutoDiff