Publié dans Société

Agriculture - Vers la numérisation du secteur

Publié le jeudi, 16 novembre 2023



Madagascar n’est plus à la traine en matière de digitalisation.  Le secteur de l’agriculture a ainsi emboité le pas vers la numérisation. A Toamasina,  cette initiative vise  à intégrer les Technologies de l'information et de la communication (TIC) dans le secteur agricole pour renforcer son efficacité, sa productivité et sa durabilité, tout en soutenant la promotion de la culture de manioc à grande échelle et en assurant la sécurité alimentaire de Madagascar.
La capitale du Betsimisaraka va ainsi bénéficier de la plateforme en ligne AVAYA, fruit de la collaboration du ministère de l'Agriculture et de l'élevage et Airtel Madagascar. L'ONG ADID, la CCIA, le FIVMPAMA sont également parmi les parties prenantes. « Une stratégie collaborative et inclusive pour promouvoir à  moindre coût le bien-être des producteurs, la biodiversité et la croissance économique » est mise en avant dans ce projet. La plateforme permettra aux agriculteurs d'accéder à des formations en ligne, tandis que les acheteurs pourront suivre en temps réel l'évolution des récoltes, garantissant ainsi la conformité aux critères de production.
La sécurité par le mobile banking
Lors de cette rencontre, le mobile banking a également été présenté pour sensibiliser à l'utilisation du service de paiement mobile, visant à sécuriser les transactions entre agriculteurs et à réduire la circulation de l'argent liquide. Cette méthode n’est plus à prouver pour la transaction de sommes d’argent entre producteurs et collecteurs. « En utilisant le numérique pour transporter l’argent, il y a moins de risque d’être dévalisé en route ou à la maison.En effet, tout se fait dans un  simple téléphone mobile. Cela permet la sécurité des partenaires, mais également un atout pour attirer les clients » indique Jean-Gérôme, propriétaire d’une production agricole familiale.
Cette initiative renforce l'engagement d'Airtel en faveur de l'innovation technologique et de l'inclusion financière en milieu rural, concrétisant ainsi son objectif de numériser l'agriculture à Madagascar. Celui-ci assumera la digitalisation du processus de communication lié au projet via la solution Avaya Space, tandis que l'ONG ADID identifie les bénéficiaires potentiels à travers le pays. Le FIVMPAMA et la CCIA apporteront un soutien institutionnel pour la réussite de ce projet prometteur.
L’information est la clé
En cette période de changement climatique qui affecte de plein fouet la Grande île, accéder aux informations météo et de pluviométrie est crucial. Le calendrier cultural change.  Un mauvais début de plantation des semences va réduire la production, ou même risque de ne rien produire. Un projet de distribution des informations via le mobile est déjà en cours. D’après les chiffres donnés par le MINAGRI, plus de 40 % ont consulté ce bulletin grâce au réseau mobile.  En ce début, cela est encourageant car les agriculteurs ont donc conscience de l’importance du changement climatique et ses impacts sur la production. Un réajustement des pratiques est donc nécessaire.
Les nouvelles technologies offrent davantage de services indispensables à la population, comme le télédiagnostic médical, et aident les producteurs à accroître leurs rendements et obtenir des intrants à moindre coût.Cependant, le potentiel de la technologie mobile est encore insuffisamment exploité. Malgré l’enthousiasme grandissant pour le développement des solutions mobiles pour l’agriculture, des préoccupations essentielles concernant leur portée, efficacité et durabilité sont à régler. Toujours est-il que la technologie ne peut être un remède à tous les problèmes de l’agriculture, mais plutôt un outil important qui peut servir grandement le développement de ce secteur important.
Nikki Razaf

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Editorial

  • Déficit de confiance
    Les investisseurs boudent. Apparemment, ils hésitent mille fois et réfléchissent soixante-sept fois avant de débarquer sur la Grande île pour placer sinon fructifier leurs précieux capitaux. La directrice générale de l’Economic development board of Madagasikara (EDBM), Josielle Rafidy, devait avouer récemment et publiquement que les investisseurs, du moins les vrais et potentiellement importants, tardent à venir au pays. L’EDBM est l’agence nationale chargée de promouvoir les investissements à Madagasikara. De ce fait, l’EDBM a pour objectif de renforcer la compétitivité du secteur privé, d’accroître l’investissement privé et étranger direct et d’accompagner les investisseurs. A ce titre, l’EDBM propose des services qui pourraient être utiles aux investisseurs tels que des conseillers spécialisés et un guichet unique dans l’objectif précis de faciliter l’implantation et l’expansion des entreprises. En somme, tout y est pour accueillir, comme il se doit, les investisseurs ayant choisi la Grande île pour placer et pour fructifier leur argent.…

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