Publié dans Société

Protection sociale des personnes handicapées - Les bénéficiaires en nombre restreint !

Publié le vendredi, 08 décembre 2023

Aucune allocation budgétaire spécifique. La protection sociale des personnes handicapées (PH) fait encore défaut, notamment durant la pandémie de Covid-19. En effet, les résultats de l'étude réalisée dans le cadre du projet Equal indiquent que 69,1 % des personnes handicapées n'ont pas bénéficié de filets sociaux tels que le « Tosika fameno » et le  « Vatsy tsinjo ». Seulement 1,8 % des PH ont été informées de la distribution de ces filets sociaux pendant la pandémie. D’un autre côté, l’association Autisme Madagascar, initiatrice du projet, a évalué les impacts de l’accès ou non des PH aux programmes de filets sociaux de sécurité dans la Région de Haute-Matsiatra. Sur cinq familles enquêtées, seule une d’entre elles a bénéficié des programmes d'aide sociale pendant la crise sanitaire.

Equal vise à inciter l’Etat à développer un programme de protection sociale résilient, attentif aux besoins des PH et à accroître le nombre de bénéficiaires. Le projet a mis en œuvre diverses activités de sensibilisation et de plaidoyer pour atteindre cet objectif. Les ateliers de consultation des concernés dans les 6 Régions d’intervention, le recensement des PH ou encore le lobbying auprès des autorités compétentes en font partie. Ce projet de l’association Autisme Madagascar a pu recenser 4.000 PH, dont la liste a été soumise au ministère de la Population pour une prise en compte dans les programmes de protection sociale. 86 parmi ces gens répertoriés résident dans la ville de Fianarantsoa, où s’est tenu le symposium régional pour faire le bilan et présenter les résultats du projet. 

Le projet touche à sa fin après 24 mois de mise en œuvre. Une période pour l'association de constater les failles et de proposer des issues. Le renforcement en nombre des centres de prise en charge des PH, notamment pour celles atteintes de handicap invisible, figure parmi les recommandations, à en croire Bodoarifara Ralandison, coordonnateur du projet. A cela s’ajoute l’amélioration du ciblage des personnes handicapées bénéficiaires de protection sociale. Aussi, un comité de travail pour la santé mentale vient d’être mis en place, regroupant des parents, éducateurs et agents issus des ministères concernés. Ledit comité ambitionne de se concerter sur la stratégie à adopter afin d’améliorer l’éducation spécifique et inclusive pour les enfants handicapés. L’objectif étant de promouvoir l’inclusion au sein de la communauté à tous les niveaux.

 

Recueillis par P.R.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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