Publié dans Société

Constructions illicites - La Commune urbaine d'Antananarivo durcit le ton

Publié le jeudi, 28 décembre 2023



Le nombre de constructions illicites dans la Capitale augmente de jour en jour. Il s’agit d’infrastructures qui ne suivent pas les normes de construction ou sont érigées dans les zones interdites. Cette mauvaise pratique favorise l'effondrement des maisons à Antananarivo ou encore l'inondation qui mine la Capitale dès les premières goutte de pluie. Les canaux d'évacuation d'eau ne supportent pas les pressions créées par ces infrastructures.

Face à cette situation, la Commune urbaine d'Antananarivo (CUA), à travers la Direction de l'urbanisme, a renforcé le contrôle au niveau de chaque Fokontany, notamment dans les zones inconstructibles comme le long de la rocade située à Andohatapenaka.

D'après le directeur de l'urbanisme au niveau de la CUA, Sandrina Randriamananjara, beaucoup de travaux ont été suspendus ces derniers temps dans la ville. Certains parmi les propriétaires de ces habitations ne possèdent pas d'autorisation, tandis que d'autres en disposent mais n'ont pas suivi le plan présenté dans leur dossier. « D’une part, le fait d’acquérir un permis de construire ne suffit pas pour pouvoir terminer les travaux, mais il faut également suivre à la lettre le plan présenté dans le dossier. En effet, des études devraient être effectuées sur le terrain avant d'acquérir une autorisation, suivies de contrôles tout au long des travaux », soutient-elle. Parfois, les propriétaires présentent dans leur plan une maison à deux étages. Mais lors d’une visite effectuée sur place, à leur grande surprise, les techniciens découvrent cinq étages. Ils sont ainsi obligés de faire suspendre les travaux jusqu'à ce que le propriétaire obtienne une nouvelle autorisation. Cela nécessitera encore une nouvelle descente plus tard.

De l'autre côté, il y a ceux qui ne disposent même pas d'autorisation, mais seulement une reconnaissance auprès du Fokontany. Et le pire, c'est qu'ils ont construit dans une zone inconstructible comme celle longeant le long de la rocade reliant Antohomadinika et Andohatapenaka. D'ailleurs, l'ancien dirigeant de la Commune urbaine d'Antananarivo et l'aménagement du territoire aurait déjà considéré ces localités comme une zone agricole.

Chaque chef de Fokontany a une grande part de responsabilité dans la multiplication des constructions illicites dans la Capitale. Au lieu de dénoncer les différents cas, il s'empare seulement des droits et signe la demande sans demander une autre pièce justificative, à savoir le permis de construire. « Nous avons déjà effectué une demande auprès du bureau du  Fokontany et avons acquitté tous les droits. Ils ont accepté mais ne nous a pas demandé d'autres papiers », soutient l'un des propriétaires de maison concernés par cette suspension des travaux.

De plus, les responsables au niveau de chaque Fokontany sont les plus proches de la population et connaissent tous les faits dans leurs champs d'intervention. Toutes ces situations devraient être maîtrisées s’ils ont sensibilisé la population afin de dénoncer des cas de construction illicite au niveau de la Municipalité de la ville.

Anatra R.

 

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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