Publié dans Société

Trafic de cannabis à Maurice - 6 Malagasy parmi les suspects arrêtés

Publié le mardi, 09 janvier 2024

Pour la police mauricienne, la haute mer est devenue la plaque tournante du trafic de drogue de l'axe dit Madagascar-Maurice. A preuve, la saisie record de 24 colis soit 333 kg de cannabis d'une valeur de Rs 510 millions à bord d'une embarcation en haute mer au nord de Maurice, samedi matin dernier. 10 suspects ont été arrêtés, 6 d'entre eux sont des Malagasy tandis que 4 sont des Mauriciens. Ce sont les membres de l'équipage du bateau.

Et il a fallu 72 heures d'opération policière en haute mer incluant à la fois un appui aérien par l'utilisation d'un avion d'observation, mais aussi l'intervention d'un commando des Forces de l'ordre mauriciennes pour aboutir à cette saisie record et à ce vaste coup de filet.

D'après le chef de l'unité de police mauricienne ayant conduit l'opération, cette dernière avait été planifiée dans la nuit du 5 janvier dernier au large de la côte nord de Maurice. C'est là que les Forces de l'ordre de l'île voisine ont intercepté ce hors-bord qui a transporté plusieurs colis suspects, lesquels étaient soupçonnés contenir des drogues dures ou du cannabis.

D'ailleurs, c'était dans ces circonstances que les officiers de l'unité anti-drogue de Maurice, aidés par les garde-côtes et les commandos du groupe d'intervention de la police mauricienne ont appréhendé les quatre suspects mauriciens et les six autres d'origine malagasy. Le commissaire de police mauricien, commandant l'opération, s'estimait être pleinement satisfait par le fait qu'il s'agissait d'un travail de longue haleine. Il a évoqué le renseignement comme quoi les trafiquants étaient sur le point d'introduire 500 kilos de cannabis sur le territoire mauricien.

Mais le travail des Forces de l'ordre de Maurice semblait n'avoir pas été du tout facile : les membres de l'équipage du hors- bord de la contrebande s'étaient opposés par la force aux membres des Forces mauriciennes. Il a fallu deux heures de course poursuite avant que les suspects ont fini par capituler, selon toujours ce commissaire mauricien. Ce sont les quatre suspects mauriciens qui furent arrêtés en premier et qui disaient avoir testé une modification sur le bateau. "Après 2h de sommation, le commando était finalement entré sur le bateau où les six Malagasy ont été appréhendés, vers minuit, samedi dernier", précise encore le commissaire. Et surtout, certains suspects ont jeté quelques-uns des colis, ou les bidons en plastique bourrés de cannabis en mer. Ce qui expliquerait qu'il ne restait plus que 333 kg. 

Devant la presse, ce dernier a expliqué l'objectif : "casser les reins aux barons de la drogue", selon ses propres termes.

En attendant d'y voir plus clair, les passeurs malagasy auraient été traités correctement par les gardes mauriciens après leur arrestation, selon un quotidien de l'île voisine.

 

F.R.

Fil infos

  • Akamasoa - Une école inaugurée par les Présidents malgache et slovène  
  • Fuite d’informations  - La CENI condamne la convocation de son 1er vice-président par la cybercriminalité  
  • Centre Akamasoa - La Présidente de la Slovénie rend hommage au Père Pedro
  • Sahara marocain - " L’initiative du Maroc soutenue par le Royaume- Uni"
  • Visite d’Etat - La Slovénie veut être un partenaire actif de Madagascar
  • Fête de l’indépendance - Le Président appelle les citoyens à hisser le drapeau national  
  • Campagne de dénigrement - Deux ministres dans le viseur d’un député
  • Actu-brèves
  • Route Toamasina-Foulpointe - Démarrage effectif de la réhabilitation
  • Dissensions internes - Le régime fragilisé 

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

A bout portant

AutoDiff