Publié dans Société

Croyances erronées - Marginalisation des enfants handicapés

Publié le mercredi, 10 janvier 2024
Etre une fille est déjà perçu comme un handicap en lui-même Etre une fille est déjà perçu comme un handicap en lui-même

Les perceptions des personnes vis-à-vis des enfants handicapés divergent et peuvent dissuader la demande des services sociaux de base surtout pour les filles en situation de handicap. Les préjugés et croyances erronées au sujet du handicap sont très courants à Madagascar. Selon le rapport sur l’analyse de la situation des enfants handicapés à Madagascar paru en janvier 2023, dans de nombreuses communautés locales, les personnes handicapées continuent d’être perçues différemment. Dans la société malagasy, les enfants/adolescents (filles et garçons) handicapés continuent de faire face à des attitudes marginalisantes, ce qui crée un environnement où il est difficile pour eux de jouir d’un accès égal aux services au même titre que leurs camarades non handicapés. En effet, une moindre valeur est accordée à l’éducation de l’enfant handicapé en général. L’investissement dans l’adaptation de ces enfants handicapés est très souvent jugé inutile.
Les filles doublement handicapées
Le document indique aussi que cette situation est encore plus alarmante lorsqu’il s’agit des filles, car elles subissent les préjudices d’un double handicap : le handicap lui-même et le fait d’être une fille. Lors de l’enquête sur le terrain, il a été constaté que les enfants/adolescents non handicapés perçoivent leurs camarades handicapés différemment. De même, les enfants/adolescents handicapés ont des perceptions variées sur la façon dont les autres les perçoivent.
Ces différentes perceptions créent à leur tour une diversité de sentiments vis-à-vis des enfants et adolescents handicapés. Certains ressentent de la sympathie, de la peur, de l’admiration, ou encore de l’indifférence de la part de leurs pairs, ce qui souligne la complexité de la situation. Ce résumé met en lumière la nécessité de sensibiliser et d’éduquer pour favoriser une compréhension plus profonde et une acceptation des enfants et adolescents en situation de handicap au sein de la société malagasy.
Ainsi, il faut mettre en avant l'importance de sensibiliser les communautés locales aux besoins des enfants handicapés, en insistant sur le fait que l'éducation et la sensibilisation peuvent contribuer à changer les perceptions et à promouvoir l'inclusion. L’Etat doit prioriser la mise en place d’un système et un environnement dans lequel les enfants handicapés, en particulier les filles, ont un accès égal aux services de base, y compris à l'éducation, à la santé et à d'autres formes de soutien social.

Nikki Razaf

Fil infos

  • Actu-brèves
  • Evêques de Madagascar - Mise en garde contre la vengeance et la violence
  • Infrastructures de la JIRAMA - Plusieurs sites stratégiques sous haute surveillance
  • Affaire SMGD-CNAPS - 11 personnes présentées au PAC
  • Affaire CNaPS – SMDG - L’ancien DG Rakotondraibe Mamy sort de son silence
  • Epouse de Naina Andriantsitohaina - Des activistes dénoncent sa garde à vue
  • Collectivités territoriales - Les maires de Madagascar unis contre les actes d’intimidation
  • Actu-brèves
  • Enquête de Claudia Andriantsitohaina - L’Observatoire Mahitsy Fijery interpelle sur le respect des droits humains
  • Commune urbaine d’Antananarivo - Naina Andriantsitohaina n’est pas la SMGD

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Traque aveugle
    Attention, danger particulier ! Le Premier ministre, chef du Gouvernement, Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo, a lancé une initiative prenant l’allure d’une véritable déclaration de guerre contre l’impunité ! Quelle bonne volonté d’assainir la gestion des affaires du pays ! Quelle louable initiative afin de mettre sur les rails la bonne gouvernance ! Nous-mêmes, à travers la colonne éditoriale du journal durant ces 10 ans qu’on est là, nous n’avions de cesse de tirer la sonnette d’alarme à l’intention des tenants du pouvoir à combattre sans fioritures contre les dérives de la mauvaise gouvernance notamment celles liées à l’impunité renforçant l’emprise de la corruption. Le Chef de l’Etat, de l’époque, Rajoelina Nirina, a donné des instructions fermes mais les ordres et les consignes se perdent et s’effondrent dans les dédales de l’administration et cela en « vertu » de la loi de l’indifférence et de la gabegie. En somme, le locataire de…

A bout portant

AutoDiff