Urgence
Michele Russell, directrice générale de l'Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID Madagascar), a souligné l'urgence de la situation en déclarant : « les enfants de Madagascar ont des niveaux extrêmement bas en lecture et en calcul. Nous pensons que ce projet constituera une première étape dans l'amélioration de l'éducation pour des millions d'apprenants à travers le pays ». L’USAID s'associe au ministère de l'Education nationale dans la mise en œuvre de ce nouveau défi.
Selon la Banque Mondiale, la situation actuelle est alarmante car il s’avère que 96 % des élèves malagasy, âgés de 6 à 10 ans, sont incapables de lire un simple paragraphe à la fin de l'école primaire. Moins de 4 % des enseignants dans le niveau primaire possèdent les connaissances pédagogiques et disciplinaires de base, aggravant ainsi les défis liés à la pauvreté, au changement climatique et à l'insécurité alimentaire.
Objectifs du projet « Lova »
Le projet « Lova » s'aligne sur les objectifs d'apprentissage nationaux et capitalise sur le succès antérieur de l'USAID dans le développement d'un programme d'enseignement de la lecture pour les jeunes enfants. Il prévoit la formation des enseignants, la fourniture de matériels pédagogiques et des cours de rattrapage ciblés sur la lecture et les calculs de base, le tout basé sur les méthodes d'enseignement les plus récentes et fondées sur des données probantes.
Par ailleurs, « Lova » sera implémenté par l’ONG Family Health International (FHI 360) et ses partenaires dans les Régions d'Atsimo-Atsinanana et d'Androy, des zones parmi les plus vulnérables du pays en termes de qualité et d'accès à l'éducation. Ces Régions offrent également des opportunités stratégiques pour tirer parti d'autres initiatives financées par les Etats-Unis. Le nom du projet, « Lova », tire son inspiration d'un proverbe malagasy : « Ny fianarana no lova tsara indrindra », signifiant « l'éducation est le meilleur des héritages ».
Nikki Razaf