Publié dans Société

Conflits électoraux - Une centaine d’incidents répertoriés

Publié le mercredi, 31 janvier 2024

Le webinaire organisé par l'ONG CID a mis en lumière l'importance des médias dans la couverture des conflits électoraux et ce, en mettant en avant les tensions et les défis liés aux élections présidentielles de 2023. L'analyse des résultats a répertorié 142 incidents de violences électorales, touchant principalement les candidats, les comités de soutien et les citoyens ordinaires, pendant la campagne électorale d'octobre à novembre. Parmi les facteurs amplificateurs des conflits, l’on compte la circulation de 102 cas de fausses informations, principalement pendant la période de propagande. Leur circulation a également entraîné des cas de confusion informationnelle, mettant en lumière l'importance de renforcer la résilience des médias et des citoyens face à ce phénomène.

Selon les résultats identifiés par l'ONG CID, deux conflits majeurs ont marqué le processus électoral. Le premier était lié à l'éligibilité d'Andry Rajoelina, tandis que le second concernait l'intérim de la Présidence de la République. Ces conflits ont exacerbé la méfiance de l'Opposition envers les institutions électorales, conduisant à une polarisation manifeste de l'environnement politique et à des incidents de violences électorales, en particulier pendant la période de propagande.

Couverture équilibrée des acteurs politiques

Enfin, le webinaire a souligné la nécessité d'assurer une couverture équilibrée et diversifiée des acteurs politiques dans les médias. 3474 cas de couverture d'acteurs politiques ont été recensés, mettant en lumière des progrès, mais également des préoccupations persistent quant à la partialité des médias dans leur traitement des événements politiques. Le webinaire a aussi abordé la question de la représentativité des femmes et des jeunes, soulignant une plus grande visibilité des femmes, mais mettant en évidence la nécessité d'améliorations pour valoriser pleinement leur contribution dans le contexte électoral.

Influence des médias dans la formation des idées

Trois intervenants de renom ont partagé leurs points de vue lors du webinaire. Il s'agit de Hilda Hasinjo, actrice politique, de Cynthia Rahelindisa, journaliste auprès de Vaovao Check et MALINA et de Miary Rasolofoarijaona, chercheur-enseignant en communication et gérant de « Infos Culture Média ». Des recommandations générales ont été formulées pour améliorer la qualité de la couverture médiatique des conflits électoraux. Celles-ci incluent la libération de la parole des acteurs politiques dans tous les médias, l'encouragement de la participation citoyenne, la diversification des interventions des journalistes, la garantie d'une voix équitable pour tous les acteurs du processus électoral, la promotion de l'équité de genre, et la nécessité d'éviter la manipulation de l'information.

 

N.R.

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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