Publié dans Société

Avortement à Madagascar - Des contradictions en matière de droits humains !

Publié le mercredi, 31 janvier 2024

« L’analyse approfondie des pratiques entourant l'avortement à Madagascar révèle des lacunes significatives dans la protection des droits humains des femmes, mettant en lumière des enjeux politico-religieux, juridiques, sociaux et culturels entravant l'accès effectif aux services d'avortements légaux et sécurisés ». Tel a été l’hypothèse de départ proposé par Mbolatiana Raveloarimisa, dans sa thèse de mémoire pour l’obtention de son Master 2 en Droits humains auprès de l’Université d’Antananarivo. 

En fait, les différentes recherches qu’elle a menées ont abouti au fait que l’article 317 du code pénal ainsi l’article 28 de la loi sur la Santé de la Reproduction et la Planification familiale ne sont ni suivi ni appliqués. Ils amènent plutôt à enchérir une corruption aux multiples facettes au mépris des droits des femmes les plus pauvres qui sont donc exposées à des pratiques barbares, dangereuses connues de tous. De plus, ce qui est légal n’est ni juste ni moral. Ce qui répond plus aux besoins et réalités sociales est encore juridiquement réprimandé, la dualité entre les lois et les pratiques se creuse. D’un autre côté, la société malagasy est remplie de paradoxes et d’hypocrisie sociale autant dans la société qui juge mal les pratiques de l’avortement alors qu’une femme sur 4 aurait déjà eu recours à l’avortement, que par le comportement de l’Etat qui signe les textes internationaux comme le protocole de Maputo sans le ratifier ni s’y engager.

Avec comme sujet « avortement à Madagascar : des pratiques aux droits humains », ce travail a permis à Mbolatiana Raveloarimisa de présenter les lois en vigueur, les textes nationaux et internationaux avec leurs contradictions ainsi que d’en faire des analyses. La recherche vise à contribuer aux réflexions et débats universitaires, à les déstigmatiser et les élever vers des débats d’idées et non des débats polémiques, dogmatiques ou sentimentaux. Elle amène également des essais d’analyse critique des textes réglementaires suivant l'optique de défense des droits humains. Aussi, le travail vise à apporter des recommandations de réformes, d’alignements juridiques pour la protection effective et urgente des droits des femmes malagasy dans le domaine de la santé reproductive.

 

Recueillis par P.R.

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Editorial

  • Un phare
    « Je voudrais être un phare qui voulais illuminer les démunis et leur apporter la lumière », telle est la déclaration, érigée en confession de foi, de Harilala Ramanantsoa, porte étendard n° 7 de l’IRMAR – UPAR aux communales et municipales d’Antananarivo-Renivohitra prévues le 11 décembre prochain. A l’issue d’un culte d’action de grâce et de louange au temple du Palais de Manjakamiadana, Harilala Ramanantsoa répond à la question des confrères pourquoi a-t-elle choisi ce site historique pour organiser un culte qu’elle devait déclarer ainsi. Qu’est-ce qu’un phare ? Le Robert le définit en ces termes « une tour élevée sur une côte ou sur un îlot, munie à son sommet d’un feu qui guide les navires ». Sur un véhicule, c’est un feu à longue portée pour offrir la meilleure visibilité la nuit au conducteur.

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