Publié dans Editorial

Phénomènes critiques

Publié le lundi, 27 octobre 2025

Des feux de brousse ravageurs, des incendies destructeurs et des feux déclarés réduisant tout en cendres se déclarent en l’espace de quelques jours.

Actes criminels ! Sinistres par accident ! Dans tous les cas de figure, un ensemble de phénomènes critiques voire troublants surtout dans un contexte confus prévalant au pays appelle à la conscience nationale avant que tout ne s’embrase. Quand on joue au feu, on s’aventure dans un exercice acrobatique périlleux voire mortel !

Depuis l’entame de la période hivernale jusqu’à l’arrivée de la saison des pluies, la Grande île se bat contre la multiplication des feux de brousse et de forêts qui ne font pas de détail sur les espaces verts du pays. Le périmètre national des forêts diminue à vue d’œil. La légendaire forêt tropicale de l’Est, ny ala-Atsinanana, un patrimoine national d’une valeur inestimable, est menacée d’extinction d’ici quelques années si le rythme ravageur des feux n’est pas stoppé du moins freiné. Les aires protégées et des Parcs naturels, abritant des espèces évoluant au sein d’une riche biodiversité à la fois emblématique et endémique de l’île, risquent de voir leur avenir anéanti. A cela s’ajoutent des incendies qui n’épargnent ni habitations ni centres d’affaires ou commerciaux, ni hôpitaux. A Andohatapenaka, une maison d’habitation familiale s’embrase. La cause de l’incendie reste à déterminer du moins jusqu’à hier selon la Police. Le National Park d’Analamanga a pris feu samedi. Les riverains supposent qu’il s’agit ainsi d’un acte volontaire ou criminel. Un incendie s’est déclaré au Toby Loterana Ambohibao, de la mission luthérienne. On annonce qu’il y aurait eu un décès, un enfant. On ignore encore exactement les tenants de ces feux déclarés dans un site aussi délicat que sensible. Le sinistre gala des feux ne s’arrête pas. Ils continuent de détruire sans qu’on puisse les stopper. A Ankorondrano Andrefana, un gigantesque incendie embrase tout un quartier d’habitation et des sociétés privées hier dimanche. Plus de cent cinquante maisons des particuliers, des épiceries, le bâtiment du Fokontany ont été réduits en cendres. Et même, la messe dominicale dans une église du quartier a dû être interrompue à cause de l’intensité des feux. La zone industrielle Zital n’est même pas épargnée. Quatre sociétés furent touchées. Mais, quel désastre !

Observateurs et simples citoyens s’interrogent pourquoi ? Par accident ou acte volontaire, qu’à cela ne tienne ! Les dégâts matériels et les désastres sur le plan moral dépassent l’entendement. Dans le cas des actes volontaires, à qui profitent les crimes ? Quel genre de plaisir de vouloir détruire le patrimoine des autres, des entités économiques qui nourrissent des vies humaines et qui contribuent à l’essor du pays ? Des mobiles politiques ? C’est un phénomène troublant ou critique. En ce moment où le pays traverse une période délicate, jouer avec les incendies, avec le feu, du sens propre que figuré, relève d’une entreprise trop osée, très dangereuse et même périlleuse pour l’avenir de Madagasikara.

Au cas où il s’agirait d’incendies involontaires, par accidents, on s’inquiète toujours. Quand il y a trop d’accidents miraculeusement identiques, il y a lieu de se douter ! Quand des catastrophes de même type se déclarent presque au même moment, on se pose des questionnements : à quoi rime tout cela ?

Ndrianaivo

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Editorial

  • Etat de droit (suite)
    Nous n’aurions pas un temps assez et suffisant pour décortiquer, décrypter et détaler dans son intégralité ce concept d’Etat de droit. Tellement vaste, tellement délicat et tellement basique, le sujet nécessite une analyse pointilleuse. Elle s’inscrit dans une logique rationnelle visant à essarter l’énorme chantier de la Refondation. Comme nous l’avions déjà eu auparavant, lors des précédentes communications, l’occasion de définir les règles de base relatives à la Refondation. Il nous est impératif d’insister à apporter notre part de brique dans cette œuvre si délicate et si compliquée de refondation de l’Etat et de la Nation malagasy. Nous jugeons, plutôt je le juge indispensable de bien créer une condition de visibilité maximale autour de l’Etat de droit. Une Refondation sans l’implication et l’interaction directe de l’Etat de droit claudique assurément. Elle avancera clopin-clopant.

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