Publié dans Société

Viols et incestes - La prise en charge des victimes fait défaut !

Publié le dimanche, 18 février 2024

Des fléaux dévastateurs à Madagascar. Le viol et l’inceste, souvent commis dans l'ombre, laissent des cicatrices profondes et durables dans la vie des victimes. Ces dernières sont, dans la plupart des cas, livrées à elles-mêmes faute d’une prise en charge adéquate. « Il ne s’agit pas seulement de lois, mais d’un véritable problème social. Pourtant, les textes se focalisent plutôt sur la sanction des auteurs de viols et d’incestes, et non sur les victimes. Elles devraient bénéficier d’un accompagnement à long terme de psychologues, tout comme les enquêteurs d’ailleurs… », fait part Mbolatiana Raveloarimisa, leader du mouvement « Nifin’Akanga », parmi les acteurs dans la lutte contre les viols et incestes.

Velohanta Razafindrasoa, directrice des « Akany Avoko » sis à Ambohidratrimo et Bevalala, confirme ce fait. « L’accès aux soins pour les victimes de viols et d’incestes doit être facilité. Jusqu’à maintenant, nous n’avons bénéficié d’aucun soutien de l’Etat pour ce faire », se désole cette responsable. Parmi les 171 mineurs placés dans ces centres, 29 sont victimes de viols ou d’incestes, dont 4 garçons. Le benjamin est âgé seulement de 9,5 mois tandis que deux autres ont dû subir une ablation utérine. 5 parmi ces victimes ont été violées par leurs pères biologiques, tandis que le reste par leurs beaux-pères et oncles. « Le pire, c’est que certains membres de leurs familles restent leurs principaux blocages pour le rétablissement des victimes. En fait, certains approuvent le fait que des auteurs trouvent des excuses pour abuser des enfants, par exemple en prétextant qu’ils sont malades et peuvent retrouver la santé en faisant du rapport sexuel avec les enfants. Et les victimes l’ont cru… », relate notre source. Bref, la prise en charge des victimes de viols et d’incestes nécessite la facilitation de l’accès aux services de santé, les appuis numéraires de l’Etat et surtout davantage de compréhension.

 

Recueillis par P.R.

Fil infos

  • Akamasoa - Une école inaugurée par les Présidents malgache et slovène  
  • Fuite d’informations  - La CENI condamne la convocation de son 1er vice-président par la cybercriminalité  
  • Centre Akamasoa - La Présidente de la Slovénie rend hommage au Père Pedro
  • Sahara marocain - " L’initiative du Maroc soutenue par le Royaume- Uni"
  • Visite d’Etat - La Slovénie veut être un partenaire actif de Madagascar
  • Fête de l’indépendance - Le Président appelle les citoyens à hisser le drapeau national  
  • Campagne de dénigrement - Deux ministres dans le viseur d’un député
  • Actu-brèves
  • Route Toamasina-Foulpointe - Démarrage effectif de la réhabilitation
  • Dissensions internes - Le régime fragilisé 

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

A bout portant

AutoDiff