Publié dans Société

Saccage d'une caserne de la Gendarmerie - 3 hommes et 3 femmes arrêtés

Publié le dimanche, 18 février 2024

Une grave émeute a secoué samedi dernier la localité d'Ankazomiriotra, dans l'ouest de la Région de Vakinankaratra, à la suite de la mort d'un individu soupçonné de vol. La réaction des membres de la famille du concerné, était vive. Outre le saccage de la caserne locale de la Gendarmerie et la destruction d'un véhicule et de 7 motos appartenant à cette Force de sécurité, l'affaire s'est soldée par l'arrestation de 6 personnes dans la soirée de ce samedi. Trois d'entre elles sont des femmes. Pour l'heure, la Gendarmerie n'est pas très prolixe pour donner sa version sur le compte du suspect. En revanche, elle a déclaré dans un récent communiqué que sur place, la situation s'est progressivement normalisée depuis. Nous y reviendrons encore. En attendant, revoyons les faits.

A l'origine de ce chaos indescriptible, comme nous venons de l'annoncer au début, un tir mortel a atteint un homme surnommé Bacôme, qui fut interpellé par les gendarmes, car soupçonné de vol. Les émeutiers, essentiellement composés des proches de la victime, ont alors pris d'assaut le local de la Gendarmerie pour y occasionner ces dégradations. Ils ont protesté et rejeté l'accusation qui pèse sur le suspect. 

Or, la Gendarmerie a précisé qu'il y eut un soit-transmis du Parquet autorisant l'arrestation de Bacôme. Mais au moment où les Forces de l'ordre allaient l'interpeller, ce dernier se serait opposé par la force aux éléments de la Gendarmerie, selon une source au niveau de celle-ci. Et il y a pire. Le suspect aurait cherché à s'emparer de force le fusil d’un gendarme. D'où le réflexe chez ce dernier d'ouvrir le feu sur le quidam. Transporté d'urgence à l'hôpital, le suspect a succombé à ses hémorragies. Informés sur ces faits, les proches du concernés s'étaient rués vers la caserne de la Gendarmerie pour tout dévaster.

Au cours de la soirée du samedi dernier, cette dernière a annoncé qu'aucun décès n'était à déplorer, du moins sur les deux côtés, aussi bien celui de la Gendarmerie que celui des émeutiers, sauf bien sûr les dégradations matérielles.

Les autorités du Vakinankaratra dont le gouverneur de cette Région, le colonel commandant la  Circonscription de gendarmerie nationale (CIRGN) d’Antananarivo, le commandant du Groupement de gendarmerie du Vakinankaratra, et enfin les élus locaux du District et des Communes se sont réunis autour d'une table pour les pourparlers en vue d'aplanir le problème.

Sur le terrain, on assiste à un déploiement des Forces de gendarmerie à côté des renforts militaires de la 2ème compagnie d'infanterie de Mandoto pour rétablir l'ordre à Ankazomiriotra. L'enquête suit son cours.

 

Franck R.

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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