A l'origine de ce chaos indescriptible, comme nous venons de l'annoncer au début, un tir mortel a atteint un homme surnommé Bacôme, qui fut interpellé par les gendarmes, car soupçonné de vol. Les émeutiers, essentiellement composés des proches de la victime, ont alors pris d'assaut le local de la Gendarmerie pour y occasionner ces dégradations. Ils ont protesté et rejeté l'accusation qui pèse sur le suspect.
Or, la Gendarmerie a précisé qu'il y eut un soit-transmis du Parquet autorisant l'arrestation de Bacôme. Mais au moment où les Forces de l'ordre allaient l'interpeller, ce dernier se serait opposé par la force aux éléments de la Gendarmerie, selon une source au niveau de celle-ci. Et il y a pire. Le suspect aurait cherché à s'emparer de force le fusil d’un gendarme. D'où le réflexe chez ce dernier d'ouvrir le feu sur le quidam. Transporté d'urgence à l'hôpital, le suspect a succombé à ses hémorragies. Informés sur ces faits, les proches du concernés s'étaient rués vers la caserne de la Gendarmerie pour tout dévaster.
Au cours de la soirée du samedi dernier, cette dernière a annoncé qu'aucun décès n'était à déplorer, du moins sur les deux côtés, aussi bien celui de la Gendarmerie que celui des émeutiers, sauf bien sûr les dégradations matérielles.
Les autorités du Vakinankaratra dont le gouverneur de cette Région, le colonel commandant la Circonscription de gendarmerie nationale (CIRGN) d’Antananarivo, le commandant du Groupement de gendarmerie du Vakinankaratra, et enfin les élus locaux du District et des Communes se sont réunis autour d'une table pour les pourparlers en vue d'aplanir le problème.
Sur le terrain, on assiste à un déploiement des Forces de gendarmerie à côté des renforts militaires de la 2ème compagnie d'infanterie de Mandoto pour rétablir l'ordre à Ankazomiriotra. L'enquête suit son cours.
Franck R.