Dans certaines Régions comme Menabe, l'écart d'analphabétisme entre les femmes et les hommes est flagrant, avec 55,8 % de femmes analphabètes contre 26,9 % d'hommes. Un autre point de préoccupation réside dans l'accès limité aux services de santé maternelle, sexuelle et reproductive. Seulement 45,8 % des femmes ont été assistées par des professionnels lors de leur accouchement, soulignant la nécessité d'améliorer l'accès à des soins de santé essentiels. De plus, des statistiques alarmantes révèlent que seulement 14,6 % des femmes utilisent les moyens de contraception, et 31,1 % des adolescentes âgées de 15 à 19 ans sont mères précoces, compromettant leur avenir professionnel, éducatif et sanitaire, les rendant particulièrement vulnérables à la pauvreté.
Miriam Muller, spécialiste principale des questions sociales et auteure du rapport, insiste sur la nécessité de s'attaquer non seulement aux écarts de genre évidents, mais aussi aux facteurs sous-jacents qui alimentent ces inégalités. Elle souligne que la lutte contre la pauvreté, le manque d'accès à l'éducation, les opportunités économiques limitées, le manque d'autonomie et de voix chez les filles sont tous interconnectés, mettant en lumière la complexité de la situation. En réaction à ces constats troublants, cet appel à l'action souligne la nécessité de politiques ciblées visant à éliminer ces disparités de genre. Il souligne également l'importance de prendre en compte les facteurs sous-jacents lors de l'élaboration de solutions, tout cela afin de créer un impact durable et significatif dans la libération du potentiel des femmes et des adolescentes malagasy. La société dans son ensemble est appelée à reconnaître ces défis et à travailler de concert pour créer un avenir plus équitable et prospère pour toutes et tous à Madagascar.
Carinah Mamilalaina