Cet appel fait suite à celui lancé par la Première dame, le 8 mars dernier à Toamasina. Elle a, à cette occasion, sollicité les autorités compétentes à appliquer la tolérance zéro pour les auteurs de viols d’enfants et de se référer aux lois en vigueur, avec les lourdes sanctions. Rien ne peut justifier ces actes cruels faits aux enfants. L’épouse du Président de la République a aussi lancé un appel aux parents, communautés, acteurs, défenseurs des droits humains ainsi que les autorités compétentes à agir ensemble pour protéger les enfants et renforcer la lutte contre les viols et violences.
« Je condamne les violences ! Je condamne les viols ! Je condamne les atrocités ! », a-t-elle répété devant les milliers de personnes présentes dans la ville du grand port.
Trophée de reconnaissance
Des avancées considérables en 5 ans. De nombreux efforts ont été déployés par le Gouvernement et partenaires sur la question du genre et de la lutte contre les VBG au cours de ces dernières années à Madagascar. La mise en place d’infrastructures d’accueil, l’adoption et l’application des lois pour protéger les droits des filles et des femmes, etc., en font partie. Des actions menées afin de garantir l’accès de tous aux services de planification familiale et d’apporter un soutien juridique aux victimes et survivantes de violences, entre autres. Une des raisons pour laquelle la Première dame a reçu de l’UNFPA un trophée de reconnaissance en tant que championne de lutte contre les VBG, engagée et déterminée à éradiquer ce fléau.
Bien que des progrès notables aient été accomplis pour endiguer les violences et promouvoir l'égalité entre les hommes et les femmes, des lacunes importantes subsistent avec des chiffres assez alarmants. « Les violences physiques et celles sexuelles représentent respectivement 30 % et 14 %. La Grande île se trouve au 14e rang mondial des pays à fortes proportions de filles mariées avant l’âge de 18 ans, soit 40,3 % mariées avant l’âge de 18 ans et 12,7 % avant l’âge de 15 ans. Ces violences entraînent des conséquences à long terme sur la santé sexuelle, physique et psychologique des survivantes. Plusieurs victimes vivent dans le silence avec les conséquences de ces pratiques, sans recourir aux dénonciations du fait de la domination patriarcale malgré l’existence d’un cadre juridique qui les protège », cite la Première dame. Les VBG constituent un crime et une violation grave des droits de l’Homme. Les défis posés par les violences et inégalités de genre sont difficilement réalisables par des approches isolées, lorsque différents acteurs agissent seuls et sans coordination. Ensemble, nous pourrons avancer pour changer les choses !
P.R.