Publié dans Société

Embarcation vers Mayotte - 25 migrants clandestins interceptés à Ambanja

Publié le lundi, 01 avril 2024

Samedi dernier, les éléments de la compagnie de Gendarmerie d'Ambanja et ceux du groupement de Gendarmerie de Diana ont réalisé un joli coup de filet de masse en matière de lutte contre l'immigration clandestine vers Mayotte. En effet, 25 personnes ont été interpellées alors qu'elles tentaient de quitter clandestinement la Grande île pour rejoindre Mayotte. Le présumé passeur figure dans cette liste.

Elles s'apprêtaient à quitter le port du District d'Ambanja lorsque les gendarmes les en ont empêchés. Dans la liste des individus arrêtés, il y a 16 Somaliens, 4 Ethiopiens, 1 Kenyan et 4 Malagasy dont le passeur. Vers 21h, ce samedi-là, les hommes de la compagnie territoriale d'Ambanja ont alors surpris les candidats à ce départ clandestin en flagrant délit à bord d’une vedette prévue les transporter au port d’Antsahapano, Commune urbaine d'Ambanja. 

Après fouille et contrôle, ces individus ont été placés en garde à vue à la brigade de Gendarmerie d’Ambanja tandis que la vedette avec tous les matériels se trouvant à son bord ont été saisis. Actuellement, l'enquête en cours est menée par l’EPJ et la Brigade territoriale d'Ambanja.

Enlisement de l'enquête

Ce n'est pas la première fois qu'une pareille situation se produit. Déjà en février dernier, 42 clandestins voulant rejoindre Mayotte ont été aussi arrêtés. 3 autres suspects seraient des passeurs. A propos, l'on s'interroge bien sur les tenants et les aboutissants de l'enquête dans la mesure où l'on ignore ce que sont devenus, du moins les passeurs après leur interpellation. Depuis, il y a ce curieux silence de cathédrale, côté Forces de l'ordre et surtout de la Justice.

Même problématique avec les questions sécuritaires. Les accidents sinon les drames maritimes ne sont pas rares lors de ces traversées illégales que périlleuses. Là aussi, le public n'a pas été non plus informé comme il se doit concernant les sanctions ou les mesures prises à l'encontre notamment les passeurs, du moins après leur arrestation. C'était le cas l'année dernière lorsque le naufrage d'un bateau clandestin se dirigeant également sur Mayotte, a fait 34 morts le 11 mars 2023. 

Certes, un couple malagasy accusé d'être des passeurs a été arrêté par la Gendarmerie, le 16 avril 2023. Mais depuis cette date, on ignore totalement quel sort lui a été réservé.

 

Franck R.

Fil infos

  • Groupe Sodiat - Tous les comptes bancaires de ses sociétés bloqués ! 
  • Coopération bilatérale - D’Antananarivo au Grand Sud, Paris lance des projets inclusifs à Madagascar
  • APMF - Le personnel lance un ultimatum
  • Assises des partis politiques - Une transition de trois ans et un partage de sièges
  • Antananarivo sous les eaux - L’héritage de nos choix collectifs
  • Perquisitions abusives et musclées - Les Forces de l’ordre invoquent la sûreté de l’Etat
  • RN7 en chantier  - Le calvaire jusqu’à la fin des pluies
  • A défaut d’armes et d’argent cachés - Pillage et vandalisme à Mantasoa
  • Lutte contre la corruption - L’ENMG plaide pour une transmission rapide des preuves
  • Groupe Sodiat - Des comptes réduits à zéro

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

A bout portant

AutoDiff