Publié dans Société

Protection de l'environnement - De nouveaux soldats en formation 

Publié le mardi, 21 mai 2024

Le Centre national de formation des techniciens forestiers (CNFTF), situé à Angavokely, a accueilli hier sa troisième promotion, composée de 30 nouveaux étudiants, dont 8 femmes et 22 hommes. Le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Max Andonirina Fontaine, a souligné l’importance de cette formation pour Madagascar, une île riche en biodiversité mais confrontée à une pénurie de techniciens forestiers qualifiés. « Nous savons tous que Madagascar est l'une des îles les plus rares au monde, mais il n'y a pas assez de travailleurs environnementaux, notamment de techniciens forestiers. C'est la raison et le but de cette formation », a déclaré le ministre. 

Actuellement, le pays compte 300 techniciens forestiers en activité, un nombre insuffisant face aux défis environnementaux croissants. L’arrivée de cette nouvelle promotion vise à combler ce déficit et renforcer la protection des forêts. Les techniciens forestiers jouent un rôle dans la préservation des ressources naturelles de Madagascar. Cependant, leur travail est loin d'être facile. « Le travail est difficile. Les techniciens forestiers représentent de vrais soldats de l'environnement. Dans ces forêts, il y a beaucoup de ressources, et il existe aussi beaucoup de réseaux qui exploitent illégalement et clandestinement  les ressources », a expliqué le ministre. L'intensité du travail est telle qu'un employé du ministère a été poignardé il y a trois semaines, mettant en lumière les dangers auxquels ces techniciens sont confrontés quotidiennement. 

Ces nouveaux techniciens bénéficieront d'un statut paramilitaire, ce qui implique qu'ils opéreront avec des responsabilités accrues, bien qu'ils ne soient pas armés. « Ils ont un statut de force même s'ils ne détiennent pas d'armes et qu'ils travaillent avec toutes les Forces de sécurité, notamment l'Organe mixte de conception (OMC) », a également précisé le ministre. Cette collaboration avec les Forces de sécurité vise à garantir leur efficacité et leur sécurité dans l'accomplissement de leurs missions. La formation de ces techniciens s’avère donc importante, non seulement pour la protection des ressources naturelles de la Grande île, mais aussi pour la sécurité et le développement durable du pays. En dépit des risques du métier, ces « soldats de l'environnement » restent déterminés à défendre les richesses naturelles de leur île, incarnant ainsi l'espoir d'un avenir plus vert et plus sécurisé pour Madagascar.

 

Carinah M.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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