Effectivement, il est naturel si le chef du District de Manjakandriana, en prenant la parole devant le chef du cantonnement forestier de Manjakandriana, les responsables communaux et les directeurs au sein du ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD), réclame la conversion de ce site en aire protégée. Une demande confirmée par le ministre de tutelle, Max Andonirina Fontaine, voué à son engagement fort à la protection de la biodiversité. Il veut accélérer tout le processus pour faire de ce site une aire protégée.
Avant de devenir un site éducationnel et éco-touristique, le « Saha Maintsoanala » était un exemple pionnier en matière éducationnelle. Il s’agissait d’un site pédagogique pour les étudiants chercheurs en environnement du département « mention Foresterie et Environnement » - Faculté de l’agronomie. « Le MEDD ne fait que coordonner les stratégies liées à la protection de notre biodiversité. Mais nous sommes tous collaborateurs dans ce domaine. Nous devons renforcer davantage la solidarité dans les efforts que nous menons ensemble pour protéger nos ressources naturelles et cette biodiversité unique au monde. Une bonne gestion de notre biodiversité sera un levier de développement durable pour notre pays », indique le ministre de tutelle.
Les réserves naturelles comme « Saha Maintsoanala » représentent un sanctuaire pour toute la faune et la flore sauvage, et offrent ainsi l’opportunité d’étudier ces espèces rares. C’est dans cette optique que la réserve « Saha Maintsoanala Mandraka » a été créée afin de préserver certaines espèces animales et végétales endémiques de Madagascar. Cette réserve est à la fois un refuge pour certaines espèces et a un caractère éco-touristique pour instruire les visiteurs sur certains aspects de l’environnement.
Pour information, Madagascar figure parmi les 25 points chauds (« hot spots ») de la biodiversité mondiale. 5 % des espèces terrestres connues sont présentes dans la Grande île et 80 % des faunes et flores y sont endémiques. Ainsi, les lémuriens sont voués à disparaître d’ici 25 ans s’ils ne bénéficient pas d’une réelle protection.
E.F.