Publié dans Société

Conservation de la biodiversité - « Mandraka Park » bientôt sur la liste des aires protégées

Publié le vendredi, 31 mai 2024

La célébration nationale de la Journée internationale de la biodiversité, célébrée tous les 22 mai, a été clôturée hier au « Saha Maintsoanala », situé dans le Fokontany de Mandraka, Commune d’Ambatoloana, District de Manjakandriana. Le site renferme 30 % des zones forestières de la Région d’Analamanga.

Le choix du lieu de célébration, sous le thème « Miasa miaraka ho an’ny karazan-java-manan’aina », ou « contribuer au plan », n’est pas le fruit du hasard. En fait, le « Saha Maintsoanala », plus connu sous l’appellation de « Mandraka Park », possède plusieurs atouts pour l’écotourisme grâce à la diversité de sa faune et de sa flore. C’est aussi l’habitat naturel des lémuriens le plus proche de la ville d’Antananarivo.

Effectivement, il est naturel si le chef du District de Manjakandriana, en prenant la parole devant le chef du cantonnement forestier de Manjakandriana, les responsables communaux et les directeurs au sein du ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD), réclame la conversion de ce site en aire protégée. Une demande confirmée par le ministre de tutelle, Max Andonirina Fontaine, voué à son engagement fort à la protection de la biodiversité. Il veut accélérer tout le processus pour faire de ce site une aire protégée.

Avant de devenir un site éducationnel et éco-touristique, le « Saha Maintsoanala » était un exemple pionnier en matière éducationnelle. Il s’agissait d’un site pédagogique pour les étudiants chercheurs en environnement du département « mention Foresterie et Environnement » - Faculté de l’agronomie. « Le MEDD ne fait que coordonner les stratégies liées à la protection de notre biodiversité. Mais nous sommes tous collaborateurs dans ce domaine. Nous devons renforcer davantage la solidarité dans les efforts que nous menons ensemble pour protéger nos ressources naturelles et cette biodiversité unique au monde. Une bonne gestion de notre biodiversité sera un levier de développement durable pour notre pays », indique le ministre de tutelle.

Les réserves naturelles comme « Saha Maintsoanala » représentent un sanctuaire pour toute la faune et la flore sauvage, et offrent ainsi l’opportunité d’étudier ces espèces rares. C’est dans cette optique que la réserve « Saha Maintsoanala Mandraka » a été créée afin de préserver certaines espèces animales et végétales endémiques de Madagascar. Cette réserve est à la fois un refuge pour certaines espèces et a un caractère éco-touristique pour instruire les visiteurs sur certains aspects de l’environnement.

Pour information, Madagascar figure parmi les 25 points chauds (« hot spots ») de la biodiversité mondiale. 5 % des espèces terrestres connues sont présentes dans la Grande île et 80 % des faunes et flores y sont endémiques. Ainsi, les lémuriens sont voués à disparaître d’ici 25 ans s’ils ne bénéficient pas d’une réelle protection.

 

E.F.

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Editorial

  • Tout feu, tout flamme !
    Au propre comme au figuré, la Grande île brûle. A Madagasikara, le climat sec et chaud est synonyme de feu. D’une part, les feux de brousse viennent d’une pratique culturale, une tradition ancestrale depuis des générations, la culture sur brûlis, le « tavy ». Il consiste à brûler un espace précis ou délimité en pleine forêt de l’Est ou en pleine savane de l’Ouest, une étendue prévue pour la prochaine culture. Et la tradition ou la pratique se perpétue de génération en génération. Le drame, elle déborde vers des activités criminelles et destructrices. Les feux de brousse, des actes criminels, dévastent le pays. La légendaire forêt de l’Est, avec la vitesse de destruction des feux tous les ans, ne sera d’ici peu qu’une histoire ancienne. Les efforts des responsables au niveau du département de l’Environnement et du Développement durable pour sauvegarder la forêt semblent dépassés par les tragiques évènements.

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