Mais ces étrangers n’étaient pas seuls à être arrêtés au moment de l’embarquement car il y avait aussi 29 Malagasy, originaires des villes du Nord-ouest du pays à l’être également. Des femmes et des enfants se trouvent dans la liste. 25 d’entre ces derniers ont été aussi incarcérés provisoirement. Au total, 39 personnes, sur les 43 recensés à l’éclatement de l’affaire, ont rejoint le chemin de la prison dans le cadre de l’enquête sur cette affaire. Seules les 4 restantes ont obtenu la liberté provisoire.
L’affaire a éclaté vers le début de ce mois où ces candidats à l’immigration vers l’île voisine ont été arrêtés par la Gendarmerie à Ambanja. Le coup de filet de masse s’est produit le 3 juillet dernier par la compagnie territoriale de gendarmerie d’Ambanja, précisément à Ambariobe Milaorano, Fokontany d’Ambalihabe, Commune rurale de Bemanevika-uest, toujours dans le même District d’Ambanja.
Les gendarmes ont pu repérer le point d’embarquement grâce à l’exploitation des renseignements sur le terrain et surtout la coordination des actions menées par le colonel commandant groupement Diana.
Ce n’est pas la première fois qu’on rencontre ce genre de situation dans cette région du Nord. Déjà vers début avril dernier, la même ville d'Ambanja a également vu l'arrestation d’autres migrants clandestins dont encore seize Somaliens, quatre Ethiopiens, un Kenyan et quatre Malagasy. Enfin, c’est pour dire qu’Ambanja est en passe d’être la plaque tournante de ces migrations clandestines vers l’île française du Nord-ouest de la Grande île, et ce, malgré la férocité de la politique d’assainissement menée par les autorités françaises sur place, c’est-à-dire à Mayotte où de nombreux clandestins Comoriens et Malagasy ont été expulsés vers leurs pays respectifs depuis. Dans le cas des Malagasy, les autorités mahoraises ont même affrété un avion spécial pour les rapatrier au pays.
Franck R.