Publié dans Société

Séjour illégal dans le pays - 18 Somaliens, Comoriens et Ethiopiens en prison

Publié le lundi, 15 juillet 2024

Une infraction peut en cacher une autre ! C’est ce qu’on puisse dire du sort de ces 18 ressortissants de Somalie, d’Ethiopie et des Comores. Déférés au Parquet d’Antsiranana, vendredi dernier, tous ces étrangers ont été ensuite placés sous mandat de dépôt à Ambanja, notamment pour séjour illégal dans le pays, entre autres motifs de poursuite. Cependant, aucune information n’a filtré pour essayer de comprendre comment ont-ils pu entrer à Madagascar avant que les autorités malagasy n’aient pu finalement mettre la main sur eux. Mais le fait est là : tous ces Africains n’ont pas de papiers. L’autre motif de poursuite est une tentative d’immigration clandestine vers Mayotte.

Mais ces étrangers n’étaient pas seuls à être arrêtés au moment de l’embarquement car il y avait aussi 29 Malagasy, originaires des villes du Nord-ouest du pays à l’être également. Des femmes et des enfants se trouvent dans la liste. 25 d’entre ces derniers ont été aussi incarcérés provisoirement. Au total, 39 personnes, sur les 43 recensés à l’éclatement de l’affaire, ont rejoint le chemin de la prison dans le cadre de l’enquête sur cette affaire. Seules les 4 restantes ont obtenu la liberté provisoire. 

L’affaire a éclaté vers le début de ce mois où ces candidats à l’immigration vers l’île voisine ont été arrêtés par la Gendarmerie à Ambanja.  Le coup de filet de masse s’est produit le 3 juillet dernier par la compagnie territoriale de gendarmerie d’Ambanja, précisément à Ambariobe Milaorano, Fokontany d’Ambalihabe, Commune rurale de Bemanevika-uest, toujours dans le même District d’Ambanja.

Les gendarmes ont pu repérer le point d’embarquement grâce à l’exploitation des renseignements sur le terrain et surtout  la coordination des actions menées par le colonel commandant  groupement Diana.

Ce n’est pas la première fois qu’on rencontre ce genre de situation dans cette région du Nord.  Déjà vers début avril dernier, la même ville d'Ambanja a également vu l'arrestation d’autres migrants clandestins dont encore seize Somaliens, quatre Ethiopiens, un Kenyan et quatre Malagasy. Enfin, c’est pour dire qu’Ambanja est en passe d’être la plaque tournante de ces migrations clandestines vers l’île française du Nord-ouest de la Grande île, et ce, malgré la férocité de la politique d’assainissement menée par les autorités françaises sur place, c’est-à-dire à Mayotte où de nombreux clandestins Comoriens et Malagasy ont été expulsés vers leurs pays respectifs depuis. Dans le cas des Malagasy, les autorités mahoraises ont même affrété un avion spécial pour les rapatrier au pays. 

 

Franck R.

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Editorial

  • Tout feu, tout flamme !
    Au propre comme au figuré, la Grande île brûle. A Madagasikara, le climat sec et chaud est synonyme de feu. D’une part, les feux de brousse viennent d’une pratique culturale, une tradition ancestrale depuis des générations, la culture sur brûlis, le « tavy ». Il consiste à brûler un espace précis ou délimité en pleine forêt de l’Est ou en pleine savane de l’Ouest, une étendue prévue pour la prochaine culture. Et la tradition ou la pratique se perpétue de génération en génération. Le drame, elle déborde vers des activités criminelles et destructrices. Les feux de brousse, des actes criminels, dévastent le pays. La légendaire forêt de l’Est, avec la vitesse de destruction des feux tous les ans, ne sera d’ici peu qu’une histoire ancienne. Les efforts des responsables au niveau du département de l’Environnement et du Développement durable pour sauvegarder la forêt semblent dépassés par les tragiques évènements.

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