Publié dans Société

La lutte contre la fistule obstétricale - Des milliers de cas non encore diagnostiqués

Publié le mercredi, 02 octobre 2024


La fistule obstétricale est un problème de santé publique majeur, en particulier dans les pays en développement comme Madagascar. Considérée comme un enjeu de santé maternelle, elle résulte généralement de complications lors de l’accouchement, souvent dues à des soins obstétricaux inadéquats, mais aussi suite aux viols. Actuellement, alors qu’on estime jusqu’à 50 000 femmes peuvent être victimes de fistules dans le pays, seules près de 10 000 ont été diagnostiquées et « réparées ». Ce chiffre souligne l'urgence d’améliorer les campagnes de sensibilisation et les services de santé. Sous la direction des autorités sanitaires, en collaboration avec l'UNFPA et d'autres partenaires, des campagnes de réparation ont été mises en place pour offrir des interventions chirurgicales gratuites aux femmes touchées. Ainsi, en 2023, au moins 700 femmes ont été réparées grâce à quatre campagnes de chirurgie, dont la dernière s'est tenue au Pavillon Sainte Fleur, à partir du 20 septembre. Selon le Dr Eric, qui opère au Pavillon Sainte Fleur, ces campagnes ont permis de réparer 23 femmes jusqu'à ce jour. La situation est encourageante, mais il est urgent de préparer la cinquième campagne qui aura lieu ce mois d’octobre à Ambovombe. D’ailleurs, la sensibilisation au sein des communautés locales est essentielle pour identifier et repérer les femmes souffrant de fistules, afin qu'elles bénéficient d'un traitement adéquat.
Prévention et réinsertion
La prévention de la fistule obstétricale nécessite une approche globale qui comprend l'éducation sur la santé reproductive et l'accès aux services de planification familiale. Eviter les mariages et grossesses précoces est essentiel pour réduire le risque de développer cette pathologie. Après la réparation, la réinsertion des femmes dans la communauté constitue un défi significatif. En effet, les femmes qui ont subi une opération de fistule doivent réintégrer la société qui les stigmatise souvent. Les responsables locaux ont un rôle crucial à jouer dans cette réinsertion pour garantir que ces femmes puissent mener une vie normale et avoir accès à des activités génératrices de revenus.
Nikki Razaf

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Editorial

  • Du concret ! 
    La date du 25 septembre hante les esprits. Les deux élus au Conseil municipal de la CUA, Raharinirina Clémence et Rakotoarisoa Alban alias Babà, sous la bannière de la plate-forme « Firaisankiana », alliée à l’Opposition, donnent rendez-vous à la population d’Antananarivo le 25 septembre à Ambohijatovo pour une manifestation contre les délestages et les coupures d’eau.

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