Une sévère mise en garde a été émise contre la propagation de fausses nouvelles qui sèment l’émoi et salissent la réputation de Toamasina. Selon une information diffusée sur les réseaux sociaux, l’insécurité dans la ville du port aurait causé un « génocide » ayant tué 227 individus en août et septembre. De ces décès d’origine criminelle, 128 auraient été enregistrés en août et 99 en septembre. Selon la source, des bandits tombés sous les balles des Forces de l’ordre sont comptés parmi les victimes. Pas plus qu’il n’y a pas d’endroits entièrement sûrs dans le monde, la capitale économique de Madagascar est sujette au problème d’insécurité. Mais de là à affirmer que la criminalité a été à l’origine de centaines de décès en deux mois est tout simplement une fâcheuse exagération, un acte pénalement répréhensible, manifestement destiné à dépeindre la ville du port comme la plus dangereuse des agglomérations du pays.
Hier, l’Organe mixte de conception (OMC) local, sous l’autorité du préfet Cyrille Benandrasana, est monté au créneau pour dénoncer ce fait malhonnête, apparemment monté pour attenter à l’ordre public en cette période pré-électorale, dans le but inavoué de perturber le processus mais aussi de torpiller la future campagne de litchi, l’une des filières les plus vitales pour l’économie régionale. L’information a aussi choqué la population qui est déjà aux prises avec beaucoup de difficultés de la vie quotidienne. La semaine passée, les responsables ont tenu une grande réunion sur le renforcement de la sécurité à Toamasina et dans l’ensemble de la Région d’Atsinanana.
M.R.