Publié dans Société

Santé mentale - Les spécialistes en sous-effectif

Publié le jeudi, 10 octobre 2024

 

Des signes alarmants. Bon nombre d’habitants font actuellement face à des problèmes de santé mentale. Ces derniers se manifestent par de l’hypersensibilité, la frustration constante, d’autres maladies comme le trouble du sommeil ou le diabète, etc. Certaines personnes parlent toutes seules dans les rues, d’autres n’entendent même pas les klaxons de voitures. Beaucoup expriment leurs frustrations par des méchancetés gratuites et insultes en public ou sur les réseaux sociaux. Cette situation pourrait s’expliquer non seulement par la pauvreté mais aussi les problèmes sociaux actuels, conduisant à la dépression.

Pourtant, la plupart des personnes ayant un ou des problèmes de santé mentale ne se font pas aider, soit par manque de connaissances soit faute de spécialistes œuvrant dans ce domaine. Selon les informations recueillies, Madagascar n’enregistre que 42 psychologues et 24 psychiatres. Seuls 45 médecins généralistes disposent d’un diplôme universitaire en santé mentale, contre 120 infirmiers. Plus de 4000 travailleurs sociaux diplômés viennent en renfort, quoique cela ne comble pas le sous-effectif. Il n’y a que 12 neurologues et 20 ergothérapeutes dans le pays. « Aucun orthophoniste ni psychomotrice n’y sont en exercice. Pis, seuls quelques centres de santé et hôpitaux prennent en charge les patients ayant des troubles mentaux », confirme Eugène Randriamampionona, membre d’une plateforme en santé mentale.

 

Quelques jours de sensibilisation

 

Célébrations dans les Régions Analamanga et Boeny. Les acteurs de la santé mentale organisent plusieurs activités pour célébrer la journée mondiale y afférente, à partir de ce jour. La cérémonie officielle se tiendra ce jeudi à Itaosy, axée sur la sensibilisation sur la santé mentale et le soutien psychosocial. Des consultations, art thérapie, détection du « burn out » ainsi que des conseils et prise en charge seront au programme le 11 et 12 octobre à Antaninarenina et Tanjombato. La santé mentale au travail sera aussi mise en avant. « Des activités pourront être organisées en milieu du travail pour éviter les troubles mentaux. Le sport, le yoga pour tous ou encore les discussions avec le responsable des ressources humaines (RRH) en font partie. Les managers, RRH ainsi que les collaborateurs devraient être au courant des signes alarmants », avance Stecy Rakotondrazanany, psychologue en charge de la santé mentale au sein de « Humanité et Inclusion ».

 

Pour la Région Boeny, des campagnes de sensibilisation sur les fléaux menaçant la santé mentale dont l’alcool, les drogues, les écrans et jeux vidéo, etc., seront menées auprès de quelques établissements scolaires au cours de cette semaine. Des consultations de masse ont également eu lieu mardi dernier à Betsako. La célébration régionale sera fera ce samedi par un carnaval, suivi par une série de discours et clôturée par une séance de yoga et de zumba en plein air, sans oublier les sensibilisations sur la santé mentale…

 

Recueillis par P.R.

 

 

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Editorial

  • Un phare
    « Je voudrais être un phare qui voulais illuminer les démunis et leur apporter la lumière », telle est la déclaration, érigée en confession de foi, de Harilala Ramanantsoa, porte étendard n° 7 de l’IRMAR – UPAR aux communales et municipales d’Antananarivo-Renivohitra prévues le 11 décembre prochain. A l’issue d’un culte d’action de grâce et de louange au temple du Palais de Manjakamiadana, Harilala Ramanantsoa répond à la question des confrères pourquoi a-t-elle choisi ce site historique pour organiser un culte qu’elle devait déclarer ainsi. Qu’est-ce qu’un phare ? Le Robert le définit en ces termes « une tour élevée sur une côte ou sur un îlot, munie à son sommet d’un feu qui guide les navires ». Sur un véhicule, c’est un feu à longue portée pour offrir la meilleure visibilité la nuit au conducteur.

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