Publié dans Société

Formation de masse - Une centaine de personnes défavorisées décrochent leurs attestations

Publié le jeudi, 07 novembre 2024

Un défi relevé. 164 personnes en situation de précarité viennent de décrocher leurs attestations après avoir suivi quelques jours de formation professionnelle. Ceci dans le cadre de l’initiative « Fijery hafa », traduit littéralement « un autre regard », du ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle (METFP). Issus de « bas-quartiers » d’Antananarivo, bon nombre d’entre ces bénéficiaires sont au chômage. Ils se composent majoritairement de jeunes et de femmes. Plusieurs formateurs provenant des centres de formation professionnelle de la Capitale se sont donné la main pour réaliser le challenge, selon les informations recueillies. 

La formation de masse a été dispensée selon les besoins exprimés au préalable par les bénéficiaires. La coupe et couture, la pâtisserie ainsi que l’informatique ont été les plus prisés. « C’est ma première formation professionnelle et j’en suis ravi. Les séances m’ont beaucoup aidé, notamment pour le côté technique. Désormais, je compte chercher du travail d’autant plus que j’ai une attestation délivrée par le ministère. En parallèle, j’envisage de suivre d’autres formations gratuites de ce genre, vu que je n’ai pas les moyens de m’en payer », témoigne N.R., parmi les jeunes qui ont suivi la formation en informatique. 

« Les jeunes ont besoin de soutien en matière de formation professionnelle. « Fijery hafa » vise à leur donner ce coup de pouce afin qu’ils puissent sortir du chômage et de la pauvreté », avance Angelico Harisoamanarivo, secrétaire général du METFP. « La porte du ministère reste ouverte à tout le monde, y compris les participants qui veulent encore suivre des formations dans d’autres filières ou domaines », rajoute-t-il. D’ailleurs, le ministère compte renforcer la collaboration avec ses partenaires techniques et financiers afin de remettre des équipements participants, afin de concrétiser leurs acquis durant la formation de masse. Mais pour ce faire, ils devront se regrouper.

Pour rappel, « Fijery Hafa » opte pour une consultation de masse dans les “quartiers populaires” d’Antananarivo. Ceci afin d’identifier leurs besoins en formation professionnelle, afin qu’ils puissent trouver du travail ou créer des emplois. Si les participants de la première édition viennent de décrocher leurs attestations, la prochaine formation de masse se fera bientôt. Environ 2000 personnes s’y sont inscrits lors de la consultation publique à Anosibe, au mois d’octobre dernier. De plus, un marathon de formation a récemment été organisée à Mahamasina, sur la fabrication de bougie et savon artisanaux.

 

P.R.

Fil infos

  • Actu-brèves
  • Réunion de l’OMC nationale à la Primature - Sécurité et stabilité au menu
  • Tentative de dissolution de la Fédération - Le football malgache en danger
  • Université d'Antsiranana - La paix restaurée
  • Sahara Marocain au Conseil de sécurité l’ONU - Victoire du Maroc et consécration de l’initiative d’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine
  • Vie de la Nation - Madagascar, cobaye des politiciens
  • Perquisition au groupe Sodiat Talatamaty - Pillage et razzia sur des véhicules
  • Actu-brèves
  • Gouvernement - Un ministère d’Etat chargé de la Refondation de la République
  • Ministres de la Refondation - Deux mois pour faire leurs preuves

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

A bout portant

AutoDiff