Publié dans Société

Sanglante prise d'otages à Sakaraha - 2 individus tués, 4 policiers évitent de justesse le pire

Publié le lundi, 11 novembre 2024

Des policiers pris pour des kidnappeurs et battus à sang ! Ces faits ayant basculé dans une inadmissible effusion de sang, et qui s'étaient soldé par la mort de deux civils, se sont produits hier matin dans la Commune de Miary Lamatihy, District de Sakaraha, Région d'Atsimo-Andrefana. Car à cause d'un mépris et d’un malentendu, associés à un manque d'information et une absence de bon sens, des civils, visiblement trop impulsifs et assoiffés de sang, ont failli ôter la vie à quatre policiers de la Force d'intervention policière ou FIP de Toliara, en plein exercice de leurs fonctions, mais exécutent de façon inhumaine leur guide, un civil, celui lynché à mort. Le suspect qui faisait partie de l'équipée et à l'origine de cette situation, aurait aussi succombé de ses blessures après avoir subi les mêmes traitements. Tant que ça ! Après avoir capturé les 4 éléments de la Police et les avoir tabassé impitoyablement, ces bandes d'excités les ont aussi séquestrés.

Du coup, ce fut le branle-bas de combat général, côté Forces de défense et de sécurité, regroupées au sein de l'Organe mixte de conception ou OMC local. Il leur a fallu déclencher une opération assez musclée afin de libérer les 4 policiers, pris en otages par ces villageois, complètement ignorants de la mission confiée à ces éléments de la FIP.

Mais revenons aux faits. Les quatre membres de cette Force de police ont été dépêchés spécialement de Toliara pour procéder à l'arrestation d'un suspect à Ankilimena Sakaraha, selon une source. Un civil les a accompagnés pour les guider jusqu'à l'endroit où le suspect se cachait. Et ce fut chose faite ! L'arrestation de ce dernier s'est déroulée sans anicroche. Mais une fois que les policiers, le guide et le suspect ont fait le chemin inverse, les villageois d'Ankilimena ont alerté ceux du village voisin de Bepaha, accusant délibérément les 4 policiers de ravisseurs, qui venaient d'enlever cet individu.

Sans attendre une minute, les villageois ont ainsi barré le chemin aux éléments de la FIP pour leur déclarer aussitôt les hostilités. Un violent affrontement s'est produit. C'était dans ces circonstances que les villageois ont assassiné froidement l'individu qui faisait office de guide aux hommes de la FIP, complètement encerclés. En même temps, les émeutiers ont fait de trois policiers leurs otages, un quatrième ayant réussi à s'échapper, malheureusement pour un temps très court car ses poursuivants ont finalement pu l'attraper. L'information s'est répandue comme une traînée de poudre dans la Région. D'où cette mobilisation spontanée de l'OMC pour dépêcher massivement des gendarmes et des policiers sur place.

 

Franck R.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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