Publié dans Société

Météo à Tanà - Retard des pluies

Publié le lundi, 11 novembre 2024
 Le retard des pluies affecte profondément les habitants de la Capitale Le retard des pluies affecte profondément les habitants de la Capitale

D’habitude, les premières précipitations s'abattent sur les Hautes terres centrales, en particulier à Antananarivo au début du mois de septembre. D'année en année, les pluies tardent à venir dans la Capitale. Pour cette saison estivale 2024-2025, la première pluie n’est pas encore arrivée à Antananarivo, contrairement aux autres Régions. Les agriculteurs autant que la population en général souffrent. Les puits sont vides, tandis que la pression de l’eau au niveau des bornes-fontaines de la JIRAMA ne peut plus couvrir le besoin de la population.
La sécheresse représente une grande perte pour les agriculteurs. Les propriétaires de rizières dans la Capitale s’inquiètent d'une nette diminution du rendement cette année, bien qu’ils aient augmenté la surface à cultiver. Cela est dû à ce retard des pluies. Selon eux, la récolte devrait avoir lieu dans quelques mois. Cependant, la pluie n'est toujours pas arrivée. Cela affecte la multiplication des graines. « Nous avons prévu d’obtenir plus de rendement en utilisant la technique améliorée de la riziculture. Cependant, le retard des précipitations compromet la production agricole. Cette situation réduira sans doute le rendement des cultures », se plaint Randria, propriétaire d’une rizière à Laniera.
A part la riziculture, la culture de légumes et de fruits est aussi impactée par ce phénomène. Même les puits sont vides, et il est difficile de trouver de l’eau pour arroser les cultures. Plusieurs récoltes sont détruites, engendrant ainsi la hausse des prix sur le marché. « Nous sommes contraints d’augmenter nos prix pour combler la perte. D'ailleurs, nous devrons acheter des semences et des engrais pour la prochaine culture », dixit Rova. Le déficit pluviométrique a conduit à un retard dans les activités agricoles, surtout les semis des cultures, par rapport à une année normale. A part l’agriculture, plusieurs secteurs souffrent à cause de cette situation, notamment l’approvisionnement en eau et électricité.

Un phénomène d'îlot de chaleur urbain
Les premières averses d’intersaison se sont manifestées sur les hautes terres centrales les 18 et 19 octobre derniers. Ces derniers jours, la masse d’air devient de plus en plus chaude et sèche, favorisant ou aggravant les conditions favorables aux suspensions des particules de poussière, entraînant la dégradation de la qualité de l’air. En zone urbaine, un autre phénomène dénommé « îlot de chaleur urbain » amplifie le contexte thermique et limite le risque de chute de pluies ou « phénomène de Virga ». Il s’agit de la traînée de précipitations n'atteignant pas le sol. Ceci est dû à l'évaporation des gouttelettes d'eau dans un air plus sec au cours de leur chute.
Le flux d’alizé, caractéristique de l’hiver austral, s'est graduellement affaibli et laisse transiter plusieurs dépressions de latitude subtropicale. Ces dernières rendent l’atmosphère dans le parage de la Grande île plus instable.
Selon le site Cyclone Océan Indien, les températures moyennes demeurent proches voire au-dessus des normales dans l'océan Indien. Ce phénomène est plus présent à Madagascar et notamment dans le grand Sud. Cependant, le climat varie d’une Région à l’autre. Actuellement, il pleut beaucoup plus dans le grand Sud de Madagascar, en lien probablement avec des activités orageuses marquées dans cette région pour la semaine. A contrario, les conditions climatiques sont plus sèches sur une bande allant du Nord-ouest au Sud-est. Un temps sec sera notamment bien marqué sur les hauts plateaux.
A noter que Météo Madagascar annonce un risque de formation d’une perturbation tropicale. Ce phénomène est attendu dans la partie centrale du bassin cyclonique de l'océan indien vers la fin de cette semaine. La prévision météorologique prévoit des averses localement orageuses sur le versant ouest et la partie intérieure sud du pays. Concernant les températures, la chaleur persiste toujours. Les températures minimales varient de 17 à 26° C, tandis que les maximales avoisinent les 26 et 39° C. Cette hausse des températures est observée depuis mi-octobre.
Anatra R.


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Editorial

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