Publié dans Société

Feux de brousse et de forêt - Plus de 6 millions d’hectares incendiés en 2024 !

Publié le jeudi, 09 janvier 2025

Les chiffres en disent long ! Les feux de brousse et de forêt constituent un danger imminent pour Madagascar et les générations, actuelle ou future. Selon les statistiques présentées par le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Max Andonirina Fontaine, lors du Conseil des ministres diffusé en direct, mercredi dernier, 6.285.379 hectares de surface ont été incendiés en 2024. 

 

98 % d’entre eux sont constitués de brousse et de végétation, contre 2 % touchant les forêts, y compris les aires protégées. Pour ces dernières, 66 % de sites ont été touchés par les flammes. Le ministre de tutelle note également 167 cas d’infractions et de crimes en matière de feux de brousse et de forêts. Bien que les statistiques depuis le début de cette année ne soient pas encore disponibles, les feux surviennent dans de nombreuses localités, comme à Ranomafana, Fort-Dauphin, Andilamena, etc.

Ce drame environnemental s’explique par les impacts du changement climatique, notamment la faible pluviométrie et la sécheresse. A cela s’ajoutent les pratiques dévastatrices comme « le tavy » ou encore les actes criminels, y compris ceux de déstabilisation. Face à cette situation alarmante, le MEDD collabore avec plusieurs entités pour concrétiser les mesures à prendre. 

Plus de 2.000 personnes mobilisées à Ranomafana

Forte mobilisation autour et au sein du parc national de Ranomafana. Cette aire protégée est le théâtre d’un incendie depuis quelques jours, ravageant plus de 50 ha de forêts. Plus de 2.000 personnes se donnent la main sur place pour contribuer à l’extinction et la maîtrise des feux, à en croire le numéro un du ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD). Il était sur place hier, à la fois pour constater de visu la situation, mais aussi pour rencontrer les autorités locales, apporter des équipements et encourager la mobilisation communautaire. Il est aussi intervenu au sujet de la mise en place d’un pare-feu et a donné sa parole aux habitants locaux que les feux seront bientôt éteints. D’un autre côté, le Centre régional de commandement opérationnel (CRCO) a été créé à Ranomafana afin de coordonner les interventions avec les autorités locales, les Forces de l’ordre ainsi que tous les acteurs et partenaires. 

« Le parc national de Ranomafana étant un forêt tropicale humide, un symbole de Madagascar en termes de biodiversité. C’est la première fois qu’un incendie y est survenu, favorisé par la sécheresse. On note 26 points de feux sur une surface de 250 ha. La maîtrise des flammes reste problématique dans les zones difficiles d’accès », rapporte le ministre Andonirina Fontaine. Il suspecte également un acte criminel, d’autant plus que la propagation des feux ne correspond pas au souffle du vent. Comme solutions, les pluies artificielles en font partie quoi que cela nécessite plusieurs critères. La location d’un Canadair venant de l’Europe est également envisagée, même si le coût est exorbitant…

 

Recueillis par P.R.

Fil infos

  • Semaine de l’Industrialisation de la SADC - Le Président Rajoelina met en avant les efforts malgaches
  • Gouvernement - Le ministre Valéry Ramonjavelo limogé
  • Faux et usage de faux, atteinte à la sûreté de l’Etat - Deux opérateurs économiques recherchés 
  • ACTU-BREVES
  • Actu-brèves
  • Infrastructures de santé - Maroantsetra dotée d’un centre hospitalier de pointe
  • Actu-brèves
  • RN5 - Le défi de la réhabilitation de l’axe Mananara – Maroantsetra lancé
  • Drame d’Ambohimalaza - Les contenus du poison révélés
  • Région d’Ambatosoa - Derniers réglages avant l’arrivée du Chef de l’Etat

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Et voilà une autre …
    Un train peut en cacher un autre ! Le pays n‘est pas encore sorti de l’auberge. La triste affaire d’Ambohimalaza, qui a ébranlé les fauteuils de certains membres du Gouvernement, peine à faire tomber le rideau c’est-à-dire sans être concrètement et complètement effacée, et en voilà une autre qui vient vicier ou empoisonner l’atmosphère et secoue derechef le Gouvernement. Le temps est dur ! La Grande île traverse une zone de turbulence. De fortes secousses font tanguer le navire. Dans la précédente édition, nous avions dû déplorer que le pays, tel un grand bâtiment sans repères, va à la dérive et ce pour plusieurs cas qui sèment la panique. Le couac survenu à Ambohimalaza met en lumière les carences de gestion de certains membres du Gouvernement. Leur incapacité voire incompétence à contourner une douloureuse affaire. Une affaire qui, au final, éclabousse l’Exécutif. Sous d’autres cieux, un couac de cette ampleur…

A bout portant

AutoDiff