La Police parle d'un démantèlement d'un réseau à la suite de son récent vaste coup de filet, dans le domaine de la lutte contre le réseau de trafiquants de tortues endémiques du pays. En effet, les efforts des forces conjointes de la Police, de la Gendarmerie, et enfin du ministère de l'Environnement et du Développement durable, ont débouché sur l’arrestation de 19 suspects dans cette affaire. Ils ont tenté de vendre clandestinement 2.700 sauriens. Après leur déferrement, 7 personnes incriminées, des femmes, ont été placées sous mandat de dépôt à Antanimora, tandis que les 12 autres - des hommes - sont détenus à Tsiafahy.
Selon la Police, l'enquête a permis de remonter la filière, étape par étape. Et il s'avérait bien que le réseau a ses ramifications dans de nombreuses localités du pays. D'ailleurs, les arrestations se sont déroulées dans des villes du Nord, du Sud-ouest et du Sud profond. Tout a démarré à Mahajanga où un Tanzanien fut arrêté par la Police en fin décembre dernier. De là, la Police tenait des pistes allant dans la Région de Menabe jusqu’à Androy. Le réseau y emploie les braconniers mais aussi les démarcheurs. A l'autre bout du maillon de la chaîne se trouvent les passeurs dont la mission consiste à transiter les tortues à l'étranger.
Ceci dit, l'enquête n'est pas pour autant terminée. A la lumière de cette affaire, on peut dire que les trafiquants tentent l'impossible pour exporter illégalement les faunes protégées. Mais la vigilance des Forces de l'ordre est telle que plusieurs tentatives ont échoué. Les coups de filets se multiplient et le Gouvernement déploie des dispositifs de contrôle et de surveillance partout, aussi bien à l'aéroport d'Ivato, sur les routes nationales, ainsi que dans les ports du pays.
Franck R.