Publié dans Société

Sécheresse et famine - La population du grand Sud fuit vers Menabe

Publié le mardi, 28 janvier 2025
Roger Evina (OIM), Karim Ali Alimed (PNUD) et Razafimanantsoa Mirana Miarimanana (BNGRC), lors de la présentation, hier Roger Evina (OIM), Karim Ali Alimed (PNUD) et Razafimanantsoa Mirana Miarimanana (BNGRC), lors de la présentation, hier Crédit photo : Carinah

La sécheresse persistante et l'insécurité alimentaire frappent le grand Sud de Madagascar. De plus en plus d'habitants sont contraints de migrer vers d'autres régions du pays. La Région de Menabe, située à l'ouest-sud-ouest, est la principale destination de ces déplacements internes. Toutefois, cet afflux croissant exerce une pression inquiétante sur les ressources locales, alertant à la fois les autorités et les organismes humanitaires. Hier, à l’hôtel Ibis, Ivandry, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), a présenté les résultats d'une étude axée sur l’Indice de solution et de mobilité (ISM). Cette analyse souligne les causes profondes des déplacements forcés et leurs répercussions sur la Région de Menabe. « L'ISM permet d'identifier les facteurs influençant la stabilité des zones touchées et d'orienter les stratégies humanitaires et de développement pour prévenir ces migrations contraintes », a expliqué Roger Evina, représentant de l'OIM à Madagascar. 

Solutions durables 

Financé par l'Union européenne via le projet ECHO-SAP, ce programme a été déployé dans quatre Districts du grand Sud, notamment Antanimora-Atsimo, Ambovombe-Androy, Tsihombe (Région d’Androy) et Ampanihy-Ouest (Région d’Atsimo-Andrefana). Des enquêtes ont également été menées à Morondava et Belo-sur-Tsiribihina afin d'évaluer les impacts de l'arrivée massive des migrants. « Notre objectif est de fournir des données fiables pour optimiser les réponses humanitaires et anticiper les futurs déplacements », a souligné Karim Ali Alimed, conseiller environnemental du PNUD à Madagascar. De son côté, la directrice générale adjointe du BNGRC, Mirana Miarimanana Razafimanantsoa, a insisté sur l'importance d'une action préventive. Selon elle, « Le Gouvernement, en collaboration avec ses partenaires internationaux, devra mettre en place des solutions durables pour stabiliser les populations vulnérables ». Face à l'urgence de la situation, le PNUD, l'OIM et le BNGRC appellent à une mobilisation accrue pour atténuer les effets de ces migrations internes. « Nous devons agir dès maintenant pour éviter qu'une crise humanitaire d'ampleur ne se déclenche », a ajouté le représentant du PNUD.

Carinah Mamilalaina

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Editorial

  • Education complète !
    Un sujet délicat ! Une initiative pilote mise sur les rails par le département de l’Education nationale (MEN) en partenariat avec le Mouvement malagasy pour le planning familial (MMPF) dans le cadre du Programme d’appui aux droits et la santé sexuelle et reproductive (PADSSR) dont le lancement officiel s’est tenu ce lundi 5 mai à Antaninarenina – Antananarivo. L’initiative vise à étoffer les jeunes y compris les adolescents (élèves) sur les risques qu’ils encourent dans les aventures précoces aux rapports sexuels. En effet, le projet pilote a pour but de réduire les grossesses prématurées, la propagation des infections sexuellement transmissibles (IST) qui ont malheureusement tendance à s’intensifier surtout dans les milieux populaires et de promouvoir l’autonomie des jeunes en matière de santé reproductive. Louable initiative !

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