Publié dans Société

Santé publique - Aucun cas de chikungunya à Madagascar !

Publié le lundi, 07 avril 2025

Trois pays de l’océan Indien touchés. Le chikungunya est devenu une épidémie à l’île de La Réunion, avec plus de 4.000 cas recensés jusqu’à maintenant. Pour l’île Maurice, environ 60 cas suspects sont enregistrés, dont 19 cas locaux confirmés et 7 cas importés, à la date du 1er avril dernier. Concernant Rodrigues, 3 cas ont été signalés, dont 2 importés. Il en est de même aux Comores, avec quelques cas notifiés. Pour Madagascar, aucun cas de cette maladie n’est enregistré jusqu’à maintenant, à en croire le Dr Manuela Vololoniaina, directeur de la veille sanitaire, de la surveillance épidémiologique et de la riposte (DVSSER) auprès du ministère de la Santé publique. 

D’après toujours cette responsable, lors d’une interview sur une chaîne télévisée de la Capitale, la surveillance épidémiologique est effective depuis longtemps dans la Grande île, plus précisément depuis l’apparition des premiers cas dans nos îles sœurs. Les centres de surveillance biologique référents (CSB_R) sont à pied d’œuvre pour ce faire, en collaboration avec le Laboratoire d'analyses médicales malagasy (LA2M) et le laboratoire de l’Institut Pasteur de Madagascar. De nombreux prélèvements ont été effectués mais les résultats étaient toujours négatifs, selon les informations recueillies.

La prévention à renforcer

« Madagascar est déjà prêt à renforcer la surveillance et à assurer le traitement si jamais un cas se présente. Il n’y a rien à craindre même si nous allons accueillir des invités issus des îles de l’océan Indien durant la COI », rassure le numéro Un de la DVSSER. Cependant, il faudrait renforcer les mesures de prévention, axées notamment sur la lutte anti-moustique. Ceci d’autant plus que les moustiques Aedes, vecteurs du virus chez l’humain et identifiables par leurs rayures noires et blanches, existent à dans la Grande île. Outre l’utilisation des moustiquaires, le renforcement des activités de débroussaillage et l’enlèvement des eaux stagnantes s’avèrent nécessaires dans cette lutte.

Du côté de nos îles sœurs, la vigilance est accrue face à la recrudescence de cette épidémie durant ces dernières semaines. Récemment, le Gouvernement mauricien a pris la décision que tout passager en provenance de La Réunion devra obligatoirement présenter un test PCR négatif au chikungunya, conformément aux nouvelles mesures sanitaires adoptées. Cette décision s’appliquera dès ce 9 avril jusqu’au 8 mai prochain, selon les informations partagées par la presse mauricienne et réunionnaise. A cela s’ajoutent les autres mesures sanitaires nécessaires pour limiter la propagation de la maladie.

Pour rappel, le chikungunya est une maladie virale transmise à l’humain par la piqûre des moustiques Aedes. Elle se manifeste par une fièvre élevée et des frissons, des maux de tête, des nausées, de la fatigue, des douleurs musculaires et articulaires sévères ainsi que des éruptions cutanées. Cette maladie peut causer des douleurs significatives et une incapacité prolongée, affectant la qualité de vie des personnes touchées. Toutefois, elle est rarement mortelle et les traitements existants sont uniquement symptomatiques.

Recueillis par Patricia R.

Fil infos

  • Elections consulaires des Français de l’Etranger - La liste Français du Monde revendique une meilleure prise en charge sociale
  • Refondation - « L’espoir d’un véritable renouveau démocratique s’amenuise », dixit la société civile
  • Direction Générale de l’ARAI - Un homme de l’intérieur prend les rênes
  • Premières pluies - Les infrastructures déjà mises à très rude épreuve
  • Actu-brèves
  • HCC - Trois anciennes ministres réintègrent l’Assemblée nationale
  • Concertation nationale - LES RECOMMANDATIONS D’UN CITOYEN D’AMBATONDRAZAKA
  • Détention de Rinah Rakotomanga - Son avocate dénonce des dessous politiques
  • Actu-brèves
  • Loi de finances - Nouveau huis clos des députés

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

A bout portant

AutoDiff