Publié dans Société

Autonomisation des femmes - Des espaces sûrs en vue pour les victimes de violences

Publié le jeudi, 10 avril 2025
La représentante de l’UNFPA à Madagascar et la directrice générale de l’AFG Bank, lors de la signature de la convention de partenariat, hier à Andraharo La représentante de l’UNFPA à Madagascar et la directrice générale de l’AFG Bank, lors de la signature de la convention de partenariat, hier à Andraharo

Faire passer de victimes à survivantes. Il s’agit d’un long processus dans la lutte contre les violences basées sur le genre, mais que le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) considère comme un défi à relever avec son nouveau partenaire, l’AFG Bank Madagascar. Concrètement, les deux parties ambitionnent d’offrir un système de prise en charge complète pour les victimes de violences, que ce soit médicale et psychologique, ou encore dans la poursuite pénale des auteurs. Dans la plupart des cas, ces derniers restent impunis dans la communauté, au détriment des victimes. « Ce partenariat vise à offrir des espaces sûrs, dans lesquels les victimes pourront se retrouver et avoir des activités génératrices de revenus pour revivre. En fait, une partie d’elles sont mortes après les attaques qu’elles ont subies, ce qui freine leur épanouissement et les bloque dans la manière de s’occuper de leurs enfants. Elles ont besoin de soutien pour survivre et récréer », lance Josiane Yaguibou, représentante de l’UNFPA à Madagascar et directrice pays pour Comores, Maurice et Seychelles. Des espaces de ce genre existent déjà dans la Grande île, mais il faudrait que davantage de femmes puissent y accéder. Notons que les victimes de violences sont encore nombreuses dans la Grande île, bien que davantage d’entre elles osent briser le silence et dénoncer les cas.

 

Partenariat de 44 mois

Répondre aux problématiques concrètes actuelles et contribuer de manière consistante au développement de la communauté à Madagascar. Telle est la finalité du partenariat de 44 mois entre l’UNFPA et l’AFG Bank Madagascar, signée hier à Andraharo. Les deux parties ciblent les plus vulnérables, à travers diverses activités au programme. « A travers cet accord, nous sommes déterminés à réduire les inégalités auxquelles les femmes, filles et jeunes à Madagascar sont confrontées, et à ne laisser personne de côté », renchérit la représentante de ladite agence onusienne. Pour sa part, la directrice générale de l’AFG Bank, en la personne de Kadiatou-Ina Diallo, précise que cette collaboration s’étend à divers niveaux, dont la formation des jeunes à travers des stages et processus d’incubation, afin qu’ils puissent avoir accès à des travails qualifiés. A cela s’ajoutent les financements des activités de l’agence, et ce, jusqu’en 2028. Notons que pour les agences onusiennes, « le fait de diversifier les partenaires est une obligation afin de survivre », à en croire la représentante de l’UNFPA. Il faudrait faire en sorte que les programmes et actions mis en place pour servir les plus démunis soient pérennes...

Patricia R.

 

 

 

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Editorial

  • Le plus dur reste à faire !
    Désormais, le navire Madagasikara a de nouveaux dirigeants à compter d’hier vendredi 17 octobre 2025. Evidemment, cette présence massive des chefs de mission diplomatique au siège de la Haute Cour constitutionnelle à Ambohidahy suffit à clarifier la position de la communauté internationale qui, en fait, cautionne cette investiture. Et maintenant, tous les regards se fixent vers l’avenir de la Grande île. Pour les nouveaux tenants du pouvoir, le plus dur reste à faire ! L’assistance composée d’invités de marque, des civils et militaires et des représentants de la communauté internationale a été prise pour témoins des engagements tenus par le Chef de l’Etat fraîchement investi. La Nation toute entière qui a suivi la cérémonie d’investiture retransmise en direct sur les deux chaînes nationales (RNM et TVM) prend note aussi des dits engagements. Un défi de Titan que les nouveaux maîtres du régime ne doivent jamais pris à la légère.

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