Publié dans Société

Vaccination - De nouvelles pistes de financement explorées

Publié le vendredi, 18 avril 2025
Les organisations de la société civile au sein de la plateforme HINA collaborent avec les parlementaires pour un accès équitable et durable aux vaccins Les organisations de la société civile au sein de la plateforme HINA collaborent avec les parlementaires pour un accès équitable et durable aux vaccins

Une urgence pour les générations futures. Face aux défis persistants en matière de santé publique, Madagascar manifeste sa volonté de renouveler sa politique de santé en vue de garantir un financement autonome dans le domaine de la vaccination. Le renforcement de la collaboration entre parlementaires, société civile - notamment les OSC réunies au sein de la plateforme HINA), et le ministère de la Santé publique est au cœur de cette stratégie. Tous plaident pour une priorisation des vaccins dans les budgets nationaux, condition indispensable à l’indépendance sanitaire.

Madagascar explore de nouvelles pistes de financement. « L’idée d’une autonomie de la Grande île dans l’acquisition des vaccins a émergé des réflexions des Organisations de la société civile (OSC), en collaboration avec les Commissions "Santé" et "Finances" au sein de l’Assemblée nationale. Une collaboration engagée depuis un an. Dans ce cadre, Madagascar a pris part à une rencontre stratégique à Istanbul, en Turquie, aux côtés de huit autres pays africains, visant ainsi à renforcer le leadership parlementaire pour une indépendance progressive dans le financement des vaccins. Les prochaines étapes consistent à convaincre les décideurs nationaux sur l’importance de cette démarche, et à lancer une enquête pour identifier de nouvelles sources de financement, au-delà des recettes fiscales traditionnelles, tout cela afin d’élargir les marges budgétaires du pays », explique Willy Beninandiana, secrétaire exécutif de la plateforme HINA.

Près de 1,2 million d’enfants à Madagascar n’ont reçu aucune vaccination de routine, une situation alarmante due au manque de financement. Alors que le pays s’efforce de respecter les Objectifs de développement durable, notamment l’ODD 3 axé sur la santé, la mise en place des mécanismes de co-financement pérennes devient essentielle. Cependant, les moyens restent insuffisants. En 2021, le budget alloué à la santé par habitant était de seulement 6,18 USD (dont 3,1 USD de ressources propres). Et en 2023, le budget du ministère de la Santé publique ne représentait que 8 % du budget national, bien en deçà de l’engagement d’Abuja. De plus, seuls 4,4 % de ce budget sont consacrés aux services de santé de proximité.

Entre 2021 et 2023, le nombre d’enfants « zéro dose » a augmenté de plus de 50 %. Lors du Forum international, la délégation de parlementaires malagasy, composée du député Lova Rajaobelina, président de la Commission « Santé » et « Sécurité », ainsi que le député Jhonny Rakotoarison, président de la Commission « Finances », ont réaffirmé leur engagement à œuvrer pour un accès équitable et durable aux vaccins, notamment en orientant les priorités budgétaires vers le secteur de la santé.

E.F.

 

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Editorial

  • Et les taxis-bicyclettes ?
    Le conseil municipal de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) offre un cadre légal aux taxi-motos à Tanà-Ville. Après avoir agi dans l’illégalité pendant au moins quatre ans, les professionnels de transport sur « deux-roues » ont finalement obtenu gain de cause. Les mesures de confinement décrétées en raison de la pandémie de Covid 19 en 2020 donnaient naissance à un nouveau mode de transport de passagers et de bagages plus pratique. Les transports en commun, pénalisés par les codes de conduite sanitaires, devaient céder la place aux déplacements individuels. La mesure implacable de confinement empêchant de se déplacer physiquement et en groupe donne lieu aussi à un nouveau mode de commerce : la vente en ligne et livrée à domicile.

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