Publié dans Société

Vol dans une boutique de téléphone - Des clients devenus ... des suspects

Publié le vendredi, 16 mai 2025
Des acheteurs se retrouvent devant la Justice à cause de vendeurs rapaces et sans scrupules Des acheteurs se retrouvent devant la Justice à cause de vendeurs rapaces et sans scrupules

Une boutique de vente de téléphones portables, sise à Ankadifotsy, a été la cible de vol, depuis mars dernier. D'après une source, environ 30 téléphones auraient été détournés du magasin pour être ensuite bradés à des prix, plutôt dérisoires. Le propriétaire mais aussi des acheteurs -nous y reviendrons encore- ont alors porté plainte. Et l'enquête n'allait pas tarder à déceler une piste : le coup ne pouvait que provenir des salariés au sein même de ladite boutique, et les suspects, au nombre de  deux, ne sont autres que des vendeurs engagés par le propriétaire. Résultat : un employé en cause fut arrêté puis finalement placé sous mandat de dépôt à Antanimora, depuis. Avant-hier, un collègue du concerné a été, lui aussi, déféré au Parquet d'Anosy, puis placé également à Antanimora, pour le même motif de vol.

Factures bidon

D'après la Gendarmerie, le mode opératoire des suspects consistait à donner des fausses factures aux clients, ou bien ne pas en donner du tout. Bien entendu, tout cela au préjudice de leur employeur. Autre façon malhonnête utilisée par ces vendeurs en cause, la falsification : parfois, les renseignements à propos de la référence et du code Imei du téléphone qu'il propose à un client dupe, sont loin de correspondre avec ceux de l'appareil même.  Enfin, les matériels de communication de vol auraient été bradés, ou presque. « Ils revendent un téléphone d'une valeur de 1,2 million ariary à seulement 800 000 ariary », fait indiquer une source.

Une famille poursuivie pour recel

Certains clients de ce même magasin sont à leur tour poursuivis en justice, pour recel de vol, et ce, à cause de ces histoires de factures. C'est le cas d'une famille dont le chef et sa progéniture ont été convoqués pour recel à la Gendarmerie de Betongolo. La convocation survenait deux mois après l'achat  d'un téléphone à hauteur de 450 000 ariary auprès de cette boutique. « Or, on nous a donné une facture avec le cachet du revendeur. Mais en réalité, c'est qu'il ne s'agissait donc que d'une fausse facture », confie l'épouse du monsieur convoqué au Parquet car taxé à tort de recel. De leur côté, d'autres acheteurs n'ont pas de facture. Cette fois-ci, ils décident d'unir aussi leurs voix pour porter plainte contre les vendeurs de ce magasin.

 

Non-lieu et extorsions 

Déférés mardi, les clients qui n'ont pas reçu de factures après l'achat de leurs appareils sont à la fois victimes et suspects, du moins aux yeux du propriétaire du magasin de téléphones. Ces acheteurs, alors totalement ridiculisés par cette tromperie, ont dû être entendus par le Parquet, jeudi dernier. Finalement, cette juridiction a qualifié l'affaire d'un non-lieu, du moins pour les clients qui ont présenté leurs factures, et que leurs téléphones auraient été restitués, depuis. Et que la justice exprimera sa décision finale, le 22 mai prochain. « Nous étions victimes d'une extorsion car on nous a demandé à payer encore plus, et tout ça avec une menace de nous mettre en détention, les 450000 ariary étant considérés comme tarifs promotionnels, selon les vendeurs », confie notre interlocutrice. Enfin, un véritable imbroglio dans lequel on ne sait plus quelle est la responsabilité du patron de cette boutique et où chaque camp,commerçants comme clients, est à la fois victime ou incriminé d' extorsion.

Franck R.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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