Les trois naufragés mauriciens, secourus sur la côte Nord-est de la Grande île, se retrouvent désormais derrière les barreaux, suite à des éléments troublants entourant leur périple. Après plus de vingt jours en mer, leur arrivée en bonne santé soulève des interrogations, d'autant plus que les Forces de l'ordre ont jugé leurs témoignages à propos de leur mésaventure peu convaincants. En conséquence, ces hommes ont été placés en détention provisoire dans la prison de Maroantsetra.
Après avoir été remis devant la Justice, ils sont accusés de ne pas disposer de documents et de visas nécessaires, ainsi que d'un titre de voyage valable. Le flou persistant quant à la nature de leur incursion maritime, couplé à la présence d'un bateau suspect, renforce les soupçons à leur égard. La vedette rapide, jugé approprié pour le transport de stupéfiants entre les deux îles, est d'autant plus problématique que son propriétaire n'a signalé sa disparition que le 16 mai, alors que l'embarcation était déjà aperçue sur les côtes malagasy à ce moment-là. Ce délai soulève des questions, notamment sur les véritables intentions de son propriétaire.
Les enquêteurs au sein de la « Division of Criminal Intelligence Unit » et de la « Maritime Intelligence Cell » n'écartent pas la possibilité que ces naufragés soient impliqués dans un réseau de trafic de drogue entre l’île Maurice et Madagascar. Les Forces de l'ordre, tant mauriciennes que malagasy, tentent de démêler les fils de cette affaire où les soupçons de trafic illicite pèsent lourdement. Enfin, un rapatriement des trois marins vers Maurice est prévu cette semaine afin d'éclaircir les circonstances de leur voyage et d'obtenir des informations complémentaires provenant des enquêtes réalisée par la partie malagasy. Le Gouvernement mauricien prend en main cette affaire, indiquant ainsi la volonté des autorités de faire toute la lumière sur cette situation troublante. Les développements à venir promettent d'être décisifs pour comprendre l'enchevêtrement d'événements qui entoure la mystérieuse affaire de naufrage et cette éventuelle activité illicite.
Nikki Razaf