Publié dans Société

Incendie à Tsarahonenana - Un mort, une blessée grave, une polémique sans fin 

Publié le mardi, 27 mai 2025

Vers 9h15, hier, une alerte à l'incendie fut reçue par la Police, comme quoi un incendie venait de se déclarer à Tsarahonenana, non loin du bureau du Fokontany. De plus, plusieurs personnes ont été affectées par l’incendie. Plus précisément,  11 foyers ont été touchés.

Sur place, des maisonnettes, qui sont des locaux de menuiseries et d'entrepôts de stockage de bois de construction,  finissaient déjà par être totalement dévastées, tandis que les flammes ont aussi gagné deux constructions en dur qui les avoisinent. Certes, les sapeurs-pompiers étaient déjà sur place pour tenter de mâter le feu. Mais le sinistre a déjà fait des victimes : un locataire de 75 ans, un paraplégique répondant au nom d'Amiraly Florent fut piégé à l'étage, rapidement transformé en un brasier. Le malheureux a succombé dans des conditions atroces, sans aucun moyen de le dégager de son appartement en flammes. « Le malheureux a été complètement carbonisée et on ne reconnait même plus son corps », confie sa fille.

 

Avis très divergents

Par ailleurs, les soldats du feu, bravant tout le danger, ont réussi à sauver son épouse de 61 ans. Cependant, cette dernière est grièvement blessée et a dû être évacuée d'urgence à l'hôpital militaire ou HOMI de Soavinandriana. « Il serait complètement illogique que les pompiers arrivent sur les lieux du sinistre sans qu'ils n'amènent de l'eau avec eux durant leur intervention », se défend le chef du corps des sapeurs-pompiers de Tsaralalàna. 

De son côté, une locataire sinistrée ne l'entendait pas de cette oreille : « Certes, les pompiers étaient arrivés à temps. Mais ils ne disposaient pas d'eau. Il a fallu transporter sur place la cuve de Mahatazana et je remercie les habitants d'Ampandrianomby et d'Andraisoro d’être venus jusqu'ici pour nous aider », enrage cette mère de famille, en larmes.

Ce à quoi, le chef de corps des sapeurs-pompiers de Tsaralalàna rétorque : « Après avoir écouté les riverains, on a appris que des locataires étaient restés piégés à l'étage. Dans pareille situation, et dans les règles du métier, sauver des vies est plus urgent que d'éteindre des flammes. Nos éléments s'étaient frayé un passage par la porte d'accès principal pour retrouver et évacuer les victimes. C'était dans ces circonstances que nous avons pu extraire la mère de famille du brasier, quoiqu'elle ait été gravement brûlée. Malheureusement, ce n'était pas le cas avec son mari paraplégique dont l'appartement était déjà totalement en feu », assure l'officier, chef du corps des soldats du feu.

Et de poursuivre : « Ce n'était qu'après l’épuisement de l’eau dans nos fourgons-pompes, avec 6 camions mobilisés, que le problème soit apparu. Il a donc fallu en trouver du côté de Mikoja à Ampasapito. Malheureusement, la pression de l’eau y était tellement faible que cela nous posait d'énormes problèmes ». Selon les renseignements recueillis par la Police, le feu aurait démarré dans un petit local de commerce de bois de construction appartenant à l'épouse du chef de famille mort carbonisé. Cependant, son origine reste inconnue. L’incendie s’est alors propagé rapidement sur les maisons voisines. C'est cette femme  que les pompiers ont pu secourir, puis finalement évacuer à l’HOMI.

Après une intervention musclée des sapeurs-pompiers, le feu a été maîtrisé vers 10h 35, mais il a laissé des dégâts matériels importants dans le secteur. « Je venais de ramener mon enfant à l'école, et à peine ai-je tourné le dos pour me rendre au marché et voilà que les gens ont crié au feu. Notre maison était en train de brûler, et je n'ai pu sauver qu'un "subwoofer" et un matelas. En revanche, tout le reste était perdu, les effets scolaires inclus », explique une mère de famille.

La Brigade Criminelle a été informée. Sur le terrain, on a assisté à un déploiement des policiers du 3e arrondissement,  de la Force d’intervention de la police (FIP), de la Gendarmerie, et enfin du Corps de protection civile ou CPC, afin d’aider les pompiers de Tsaralalàna, Andravoahangy et Ankatso.

 

Franck R.

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Editorial

  • Avenir devant
    De la philosophie et un peu de la … morale ! Un septuagénaire se plaisait à ressasser quand il s’adressait devant les jeunes « nous, les personnes âgées, les aînés, notre avenir c’est désormais derrière nous, tandis que vous les jeunes, votre avenir est devant vous ! » Pour les quinquagénaires, les sexagénaires, les septuagénaires encore pour les octogénaires, ils n’ont pas à anticiper ni à projeter pour un avenir. Ce qu’ils n’ont pas pu faire ou réaliser durant leurs années d’activité, on ne peut plus les rattraper pour les années à venir. Sauf, exception pour certains qui confirment d’ailleurs la règle. Les soixante ans passés, les soixante-dix ans vécus et les quatre-vingt ans traversés, si le sort en permet, suffisent largement pour peser lourdement sur l’avenir. On ne peut ne pas ignorer le poids de l’âge. On peut faire semblant de paraître encore jeune mais les signes et les…

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