Publié dans Société

Trafic sexuel à Maurice - Trois Malagasy écopent de 4 ans de prison

Publié le lundi, 02 juin 2025

Antsa Adrien Rakotonomenjanahary (27 ans), Tahirin’ny Aina Fiderana Razafimahatratra (27 ans) et Fabrice Andriantahiana Maheriniaina (31 ans). La justice mauricienne venait de condamner ces trois Malagasy à une peine de 4 ans d'emprisonnement ferme, le 26 mai dernier. On leur reprochait  d'avoir servi un réseau de proxénétisme, donc des auteurs dans une affaire de trafic sexuel à l'île Maurice. Et pourtant, les 3 accusés  avaient tous plaidé non coupables.

Tout a commencé par de fausses promesses d’emploi, des femmes étaient séquestrées et contraintes à se prostituer dans des bungalows dans deux localités de l'île voisine, entre autres Flic-en-Flac, il y a des années de cela.

 

D'après un journal mauricien, Antsa Adrien Rakotonomenjanahary était accusé d’avoir fourni des femmes de nationalité malagasy à des clients à des fins d’exploitation sexuelle, contre rémunération, au profit d’un certain V. et d’une dénommée L. Une longue histoire car les faits s'étaient déroulés entre mai 2020 et décembre 2023.

Quant à Fabrice Andriantahiana Maheriniaina, il était accusé d’avoir emmené, en novembre 2023, des clients masculins dans un bungalow à Bain-Bœuf, à des fins d’exploitation sexuelle au profit du dénommé V., selon toujours le quotidien mauricien.

De son côté, Tahirin’ny Aina Fiderana Razafimahatratra avait fourni des femmes malagasy à des hommes, toujours à des fins d’exploitation sexuelle, laquelle a profité une nouvelle fois à V. et de L. Ce délit avait été commis le 19 décembre 2023 à Flic-en-Flac.

Par ailleurs, le 28 avril 2025, le Directeur des poursuites publiques (DPP) a émis un « discontinuance of proceedings » contre T. N. R., cette autre femme Malagasy de 31 ans également impliquée dans cette affaire, du fait qu’elle a plaidé non coupable. Elle fait actuellement face à un procès séparé. Au fond, cette affaire démontre que les trois Malagasy faisaient partie d’un réseau de traite d’êtres humains. Plusieurs femmes malagasy, recrutées par le même V. pour travailler à Maurice comme serveuses dans le secteur du tourisme, étaient en réalité contraintes à la prostitution. Ces femmes étaient retenues de force dans des bungalows situés dans trois localités de l'île Maurice, utilisés à des fins sexuelles, selon toujours le même journal.

Privées de leurs passeports, elles ne pouvaient pas se déplacer librement hors des bungalows qui étaient équipés de caméras. Elles devaient monter en sous-vêtements sur un podium devant plusieurs hommes qui choisissaient ensuite les femmes avec lesquelles ils souhaitaient avoir des relations sexuelles. Les victimes devaient également rembourser les frais engagés pour leur voyage à Maurice avant d’être autorisées à retourner dans la Grande île. Les accusés, ayant un casier judiciaire vierge, avaient reconnu avoir participé à la surveillance des déplacements des femmes, au transport des clients vers les bungalows, ainsi qu’à la collecte d’argent auprès des clients pour le compte des Mauriciens. Avant de prononcer sa sentence, la présidente de la Cour a déclaré avoir pris en compte les circonstances entourant ce procès.  De plus, les trois Malagasy ont présenté des excuses et demandé l’indulgence de la Cour. Ils ont aussi expliqué que leur famille a besoin de leur soutien et les attend à Madagascar. Tahirin’ny Aina Fiderana Razafimahatratra a souligné, pour sa part, qu’il vit dans la pauvreté et a été tenté par le gain facile.

La magistrate, en raison de la gravité du délit, estime qu’une peine d’emprisonnement est pleinement justifiée dans ce procès.

 

Recueillis par F.R.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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