La Région du sud est l’une des plus vulnérables du pays. 91 % de la population y vit sous le seuil de pauvreté. Les chocs climatiques, comme la sécheresse de 2020-2021, aggravent encore cette situation. Le projet « MIONJO », lancé en 2020, aide les communautés à améliorer leurs moyens de subsistance et à mieux faire face aux crises. « Ce projet est un pilier du développement durable dans le sud », affirme Atou Seck, représentant de la Banque mondiale à Madagascar. Il cite notamment comme des priorités l’accès à l’eau potable, la nutrition, l’énergie solaire et la mise en œuvre de solutions climatiques adaptées.
Appui
Concrètement, le nouveau financement permettra de réhabiliter des infrastructures clés comme le pipeline Ampotaka-Tsihombe. Il soutiendra 1.960 groupes de moyens de subsistance et 2.000 ménages dans l’intégration de la chaîne de valeur de la patate douce. De nouveaux plans de développement local seront créés dans 101 Communes. Le déploiement d’agents pour lancer les alertes précoces et la formation continue sont aussi prévus. Les résultats sont déjà visibles. Selon le communiqué officiel, depuis 2020, plus de 830.000 personnes ont accédé à des services essentiels. En 2021, 637.000 personnes ont reçu une aide d’urgence, et 77.000 écoliers ont bénéficié de repas scolaires. Plus de 10.000 ménages ont intégré des chaînes agricoles. Une surface des plusieurs milliers d’hectares a été protégée ou reboisée, et des projets d’agriculture durable ont vu le jour. Joanna de Berry, responsable du projet « MIONJO » au sein de la Banque mondiale, se réjouit de cette nouvelle étape. « Le projet change la vie des habitants. Les communautés se sentent écoutées et les Communes mieux soutenues. Ce financement consolide les acquis et prolonge les actions efficaces », a déclaré ce responsable.
Carinah Mamilalaina