Une arnaqueuse arrêtée. Il s’agit d’un soi-disant agent de Police qui a proposé sur Facebook des prétendus sujets d’examen du baccalauréat à 60.000 ariary, avec une possibilité de remise de prix si les acheteurs en prennent plusieurs. Les captures d’écran des messages privés, dans lesquels l’arnaqueuse montre les photos de son badge de policière et d’agent de surveillance, ont fait couler beaucoup d’encre sur les réseaux sociaux hier, première journée de la session. Pour appâter ses victimes sur Facebook, la présumée policière usait de son statut, affirmant que sa mission de surveillance lui donnait un accès anticipé et exclusif aux documents. Comme stratagème, la faussaire aurait attendu 30 minutes après l’heure officielle du début des épreuves pour photographier le sujet authentique dès son ouverture et le diffuser aussitôt, créant ainsi l’illusion d’une fuite qu’elle aurait orchestrée pour prouver sa crédibilité.
Il s’agit d’une fausse fuite de sujets, à en croire le directeur de cabinet du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESUPRES), Voahirana Raboanarijaona. « C’est une pure arnaque afin de soutirer de l’argent ainsi que pour semer le trouble. Les sujets proposés ne sont pas ceux parus durant les épreuves », s’exprime la responsable, hier sur la chaîne nationale.
Douze personnes arrêtées
Tolérance zéro. Cette politique est appliquée par les autorités compétentes pour s’assurer du bon déroulement des examens officiels, dont le baccalauréat. Le ministère de tutelle, en collaboration avec celui de l’Intérieur, a mis en place un réseau avec les chefs de Districts pour relayer les informations et prendre des mesures immédiates, selon chaque cas, d’après toujours le directeur de cabinet. Cette stratégie a permis d’arrêter 12 personnes jusqu’à maintenant, selon les informations recueillies. « Ces personnes se composent soient des arnaqueurs, soient des faussaires qui ont remplacé des candidats dans des salles d’examen », d’après notre source. Dans tous les cas, les parents, les candidats et les internautes, notamment les abonnés des réseaux sociaux, sont priés de rester vigilants pour éviter de se faire avoir par ces escrocs.
Rappelons que la session du baccalauréat de cette année se déroule sous haute surveillance. 208 caméras de surveillance sont réparties dans les centres d’examen afin de contrôler de près tout ce qui s’y passe. Les éléments des Forces de l’ordre sont également mobilisés pour s’assurer de la sécurité à l’extérieur et dans l’enceinte des centres d’examen.
Patricia R.
En dehors de la polémique sur la soi-disant fuite de sujets sur les réseaux sociaux, la première journée de l’examen du baccalauréat 2025 s’est déroulée dans le calme dans les centres d’examen, répartis dans toute l’île. Les responsables ont enregistré un faible taux d’absence pour les 222.330 candidats inscrits à ce premier examen universitaire. A part l’oubli des cartes d’identité et des convocations pour certains, aucun incident majeur n’a été constaté. Le port de téléphones portables a été interdit dans l’enceinte des centres d’examen, tant pour les candidats que pour les surveillants. Aussi, les candidats n’ont pas la permission de sortir de la salle d’examen qu’une heure après le début de l’épreuve, et non moins se munir des sujets.