L’émotion reste vive après la découverte, en début de semaine, des corps sans vie des deux gérants de l’hôtel Le Venus, situé aux 67Ha Sud. Les victimes, frère et sœur d’origine chinoise mais de nationalité malagasy, sont identifiées comme C. H. S. Antoine (63 ans) et sa sœur C. (64 ans), tous deux natifs de Toamasina.
Après l’autopsie pratiquée à la morgue de l’HJRA, les proches des défunts, venus spécialement de Toamasina, ont procédé à leur inhumation mercredi dernier au cimetière d’Anjanahary. La cérémonie funéraire s’est tenue dans la plus stricte intimité familiale.
Une enquête encore floue
Chargée des investigations, la Brigade criminelle (BC) reste pour l’heure très discrète sur les causes exactes du décès. Si certaines sources privilégient la piste criminelle, aucune confirmation officielle n’a été donnée. La forte décomposition des corps – retrouvés allongés côte à côte sur un lit – complique la recherche d’éventuelles traces de blessures. « Nous sommes encore dans la phase de collecte d’indices et d’éléments pouvant déterminer la véritable cause de la mort », a indiqué une source policière à Anosy.
Une alerte donnée par une proche
C’est une amie du duo, R. I. La, domiciliée à Ambohimanarina, qui a donné l’alerte. Inquiète du silence inhabituel des gérants et de la fermeture du restaurant, signalée depuis le 11 septembre par une pancarte « Congé annuel », elle s’était rendue au commissariat du 7ᵉ Arrondissement. Ses soupçons se sont confirmés lorsqu’une odeur pestilentielle a commencé à s’échapper de l’établissement, ce qui a également alerté le voisinage.
L’affaire reste pour l’instant entourée de mystère, en attendant les conclusions de l’enquête.
F.R