« La digitalisation de l’enseignement technique et de la formation professionnelle (ETFP) n’est pas seulement une réforme technique. Il s’agit également d’un projet de société qui touche directement notre jeunesse, nos familles et l’avenir de Madagascar ». La ministre de tutelle, Marie Marcelline Rasoloarisoa, l’a précisé lors de l’atelier de validation nationale de la stratégie de digitalisation du système de l’ETFP, hier au Carlton, Anosy. Ce programme ambitionne de faire face à un déficit de 40.000 techniciens digitaux d’ici 2028. Ceci à travers la formation annuelle de 6.000 techniciens pendant 3 ans.
Concrètement, le programme se décline sur des projets concrets et dispose des équipements de base pour démarrer la digitalisation de l’enseignement technique. Parmi les projets figure l’élaboration d’un référentiel de formation et de texte, avec des infrastructures normalisées et des équipements pour le ministère, les Directions régionales et les établissements. A cela s’ajoute le système intégré au METFP, notamment la base de données sur les formations et le numérique à Madagascar. Le système abrite les ressources éducatives libres telles que des documents digitalisés, accessibles à tous ceux qui ont un téléphone Android. Cela inclut également les équipements des enseignants, formateurs et élèves. Aussi, l’inclusion numérique, incluant la formation des enseignants, permettra de développer les compétences de tous.
En tout, la stratégie compte 20 projets et 87 activités, suivis par 75 indicateurs de résultats. Cela va de la création de filières numériques dans nos établissements, à la mise en place d’outils digitaux pour la gestion des examens, jusqu’au développement de plateformes d’e-learning, accessibles partout. Outre la réduction de la fracture numérique et l’amélioration du niveau des élèves, ce programme de digitalisation permettra à ces derniers de consulter les filières de l’ETFP et leurs débouchés, sans se déplacer pour demander des renseignements y afférents auprès des établissements, à en croire la ministre de tutelle. Celle-ci n’a pas manqué de lancer un appel de soutien aux partenaires techniques et financiers. Certains d’entre eux se sont déjà manifestés, à l’exemple de l’Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO). « Ensemble, avec la contribution des partenaires techniques et financiers (PTF) et l’engagement de l’Etat, nous pouvons transformer cette vision en résultats concrets et offrir de nouvelles perspectives à notre pays », conclut le numéro Un du METFP.