Fin des calvaires pour les 24 ressortissants malagasy exploités au Cambodge. 18 d’entre eux sont déjà rentrés au pays. Après avoir été entendus par la Police à Anosy, la troisième vague, composée de 4 personnes, a pu rejoindre sa famille respective. Les six restants se trouvent encore sur place, mais leurs billets d’avion ont déjà été achetés. Ils attendent leur vol de rapatriement. A part une cagnotte, une levée de fonds effectuée par des compatriotes malagasy et l’Association Missions Stages (AMS) Cambodge - Vietnam - Madagascar ont pris en charge leurs billets d’avion.
« Une somme totale de 17.286.000 ariary a été collectée, dont 11.472.000 ariary ont été utilisés, en plus des billets d’avion déjà pris en charge par l’AMS. Il reste donc 5.406.000 ariary, dont l’utilisation est encore en cours de discussion », indique-t-on. A la suite de cette affaire, Iaro Razanakoto, qui a négocié avec les autorités chargées de l’immigration au Cambodge pour le rapatriement des jeunes malagasy emprisonnés, a sollicité le retour du consul honoraire de Madagascar en Thaïlande, compte tenu de nombreux besoins d’assistance des ressortissants malagasy en Asie du sud-est. Ce dernier a été mandaté par l'ambassade de Chine pour mener cette mission de négociation au Cambodge.
Parmi ces 24 ressortissants malagasy, 14 d'entre eux ont été pris en charge par leurs familles, tandis que les 10 restants ont pu rejoindre le pays grâce à la levée de fonds.
En rappel, ces jeunes ont quitté le pays après un recrutement dans un soi-disant centre d’appels situé au Cambodge. Mais ils ont été piégés et forcés à travailler pour des réseaux d’escroquerie en ligne. Ils ont été torturés, maltraités. Lorsque les autorités cambodgiennes ont découvert l’entreprise, ses employés ont également été arrêtés et placés en détention. Ces ressortissants malagasy n'ont pas pu récupérer leurs affaires, diplômes, effets personnels, salaires, et même leurs vêtements. Pendant trois mois, ils ont vécu dans la misère et la maladie dans ce pays du sud-est asiatique.
Anatra R.







