Publié dans Editorial

Magie du dialogue

Publié le jeudi, 13 novembre 2025

On entend par magie, l’interaction des effets surnaturels, immatériels ou invisibles dans ce que l’on veut entreprendre. Noire ou blanche, la magie demeure une action sujette à débat. Mais, elle sert à mettre en évidence la ruse d’un enchanteur pour éblouir les naïfs. Dans une certaine mesure, la magie sert à faire admettre comme étant possible l’impossible ! Approche virtuelle pour expliquer la faisabilité du passage de l’impossible vers le possible. En effet,  une action dans l’imaginaire !

Le dialogue c’est le contact direct, visuel ou présentiel, entre deux ou plusieurs interlocuteurs qui en général entretiennent des positions diamétralement opposées et dont le différend risque d’exploser si on n’arrive pas à trouver un terrain d’entente. Autre  cas, il pourrait s’agir des protagonistes en plein conflit à même militaire et pouvant dégénérer en guerre totale dévastatrice humainement et matériellement  en cas d’échec des rapprochements. Le dialogue s’érige en un seul moyen apte à aboutir à une issue apaisée et durable. Certainement, une issue qui ne frustre ni ne lèse personne d’un camp ni de l’autre. 

Nul ne croyait pas de ses oreilles quand les médias officiels internationaux annonçaient avec certitude que les Américains et les Vietnamiens ont trouvé un accord de paix : les Accords de Paris en janvier 1973 qui prévoyaient le retrait des troupes américaines. Incroyable mais vrai ! Pourquoi et comment ? Grâce aux efforts inlassables de dialogue direct entre les deux protagonistes. Feus le Duc Tho (Vietnam) et Henri Kissinger (USA) ont gagné le match du siècle et cela, encore une fois, grâce à la magie du  dialogue. Et pour récompense et reconnaissance internationales, ils ont décroché le Graal : le Prix Nobel de la paix en 1973. 

Dans d’autres conflits, si certains sont loin d’avoir trouvé le chemin de la paix, gageons qu’un jour ou l’autre, on finira par s’entendre et cela en vertu des efforts de dialogue.

A Madagasikara, le mépris du dialogue sinon l’ignorance ou la mésestime de la puissance et de la vertu du dialogue induisirent le pays dans l’adversité, l’obscurantisme et la destruction. Tant de crises souvent dévastatrices auraient pu être évitées si toutes les parties avaient eu le courage de se mettre autour d’une table et débattre ensemble tous les problèmes majeurs du pays. Les quatre crises cycliques (1991 – 2002 – 2009 – 2025) ont toutes mis les compteurs à zéro. Exception faite, et encore, le cas de 2025 ! En tout cas, la Grande île reprend toujours le départ. On reconnait les efforts des tenants du pouvoir en place à prioriser la continuité. Mais dans le cas global, la forte tendance de vouloir repartir à zéro inquiète. Sur quelle base réelle unique, reconnue et acceptée de tous partira-t-on ?

Ces derniers temps, le « débrayage » assorti « d’ultimatum » devient un mode opératoire incontournable. Pour un rien, on fait la grève ! On sous-estime trop souvent la peine de se concerter, de dialoguer. La menace de « black-out » général aurait été un non-sens si les syndicats de la JIRAMA jugeaient nécessaire de se trouver autour de la table.

Deux critères conditionnent la réussite d’un dialogue : le respect mutuel et la patience voire la ténacité des deux camps.

Le pays n’est pas encore à mi-chemin de ses problèmes. Partons du bon côté !

Ndrianaivo

 

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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