Publié dans Société

Accident mortel et délit de fuite à Ankasina - Une émeute éclate, d’importants dégâts matériels

Publié le mercredi, 19 novembre 2025
Les tensions sont restées vives jusque tard dans la soirée, hier, sur le Boulevard Les tensions sont restées vives jusque tard dans la soirée, hier, sur le Boulevard

La rocade de l’Europe, à hauteur d’Ankasina dans le secteur des 67Ha, a été le théâtre de violentes émeutes hier. Pendant plusieurs heures, le quartier a sombré dans un chaos nourri par la colère populaire, provoquant de lourds dégâts matériels.

Tout est parti d’un accident tragique survenu vers 4 heures du matin. Un jeune homme de 24 ans, qui s’apprêtait à rejoindre son lieu de travail, a été fauché par une voiture encore non identifiée, selon une source policière. Le conducteur ne s’est pas arrêté. « Après avoir renversé notre ami, il a repris la route comme si de rien n’était. Il a même traîné la victime sur plusieurs mètres avant de disparaître dans l’obscurité », raconte un témoin encore secoué.

La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre, allumant la colère des riverains. Dès les premières lueurs du jour, des barricades improvisées — pneus enflammés et amas de débris — ont surgi sur la chaussée. L’atmosphère, lourde, s’est rapidement transformée en scène d’émeute. Au fil des heures, l’exaspération ne retombait pas : les manifestants ont commencé à s’en prendre aux véhicules qui tentaient de franchir la zone.

Derrière cette explosion de colère, un grief déjà ancien : la suppression des casseurs de vitesse sur cette portion de la rocade. Une décision que les habitants jugent responsable de la flambée d’excès de vitesse et, par ricochet, d’accidents graves. « Ils réclament le rétablissement immédiat de ces dispositifs », souligne un autre interlocuteur.

Les dégâts se sont accumulés. Une moto a été incendiée, une voiture totalement détruite. Les taxi-be, en particulier, ont servi de défouloir aux émeutiers, certains receveurs ayant même été agressés physiquement. La circulation a été paralysée jusqu’au milieu de l’après-midi. Nombre de taxi-be ont rebroussé chemin sous les jets de projectiles.

Malgré l’intervention en urgence d’une équipe du ministère des Travaux publics, venu réinstaller des casseurs de vitesse pour tenter d’apaiser les tensions, la fureur de la foule ne retombait pas. Les contestataires exigeaient désormais l’arrestation immédiate du chauffeur fugitif.

Il a fallu l’intervention musclée des éléments de la Compagnie urbaine d’intervention (CUI) de Tsaralalàna, appuyés par la Force d’intervention de la Police (FIP), pour que la situation commence à se stabiliser en fin d’après-midi. Mais selon plusieurs témoins, vers 21 heures, un climat de tension persistait encore dans le secteur.

De leur côté, les Forces de l’ordre affirmaient n’avoir aucune information nouvelle concernant le véhicule en fuite.

Franck R.

 

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Editorial

  • Concertation nationale
    Sauf contretemps de dernier moment, la concertation nationale démarre ce jour, mercredi 10 décembre. Le colonel Michaël Randrianirina, Chef de l’Etat, l’a annoncé publiquement la semaine passée. Elle devait s’étaler sur les 24 mois à venir. Apparemment, les cinq colonels à la magistrature suprême de l’Etat envoient un message clair à la Nation et à la Communauté internationale qu’ils entendent respecter le délai imparti de deux ans annoncé sur la Place du 13 Mai et confirmé dans les déclarations officielles ou solennelles. Le Président de la Refondation de la République avec à ses côtés les quatre colonels, Hauts conseillers de la République, s’engage à organiser une concertation nationale qui devait durer deux ans au cours de laquelle sera question de l’échafaudage de l’ossature de la Refondation nationale dont les travaux se trouveront sous la houlette des quatre chefs d’église du FFKM. Un défi pharaonique et un pari de titan !…

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