« Tout a commencé lorsqu’une élève est soudainement entrée en transe. Elle criait, tremblait, avant de s’effondrer, inconsciente. Puis, presque aussitôt, plusieurs autres filles ont été touchées par les mêmes symptômes », raconte le chef Cisco d’Ambohidratrimo. Surpris par l’ampleur du phénomène, l’établissement a dû faire appel au médecin-chef, mais aussi à des mpiandry — des exorcistes — afin de tenter de calmer les jeunes victimes. Les prières et interventions spirituelles auraient peu à peu apaisé la situation.
Les parents, alertés dès le milieu de l’après-midi, ont accouru pour récupérer leurs enfants.Pour l’heure, aucune confirmation officielle ne permet d’affirmer qu’il s’agit bien d’un cas d’Ambalavelona.
Le chef Cisco a toutefois pris une décision radicale : suspendre les cours et fermer le CEG pour les deux journées de jeudi et vendredi. La réouverture est prévue lundi prochain. Du côté de la direction du CEG, silence radio. Aucun communiqué, aucune explication, malgré les interrogations qui se multiplient.Ces événements viennent rappeler que les phénomènes de possession, autrefois cantonnés aux régions rurales, semblent gagner du terrain jusque dans la Capitale. Il y a quelques mois encore, un épisode similaire a frappé une école tenue par des religieuses à Mandroseza, touchant également une dizaine d’élèves.
Franck R.








