Publié dans Société

Accident de la circulation - Le délit de fuite devenu une habitude

Publié le lundi, 18 février 2019

Bon nombre de citoyens préconisent de ne pas rester sur place mais de rejoindre immédiatement le Poste de police le plus proche en cas d’accident corporel. L’on justifie cette attitude par la très forte éventualité de justice populaire à laquelle les témoins oculaires sont enclins à se livrer, surtout lorsque la victime est issue de la classe sociale défavorisée. Pour d’autres fuyards, c’est la crainte de se retrouver derrière les barreaux, notamment lorsqu’il s’agit d’un accident mortel quelles qu’en soient les circonstances, comme le dispose la politique pénale en vigueur. 

Il est néanmoins étonnant de constater que, même pour des accidents non corporels, certains chauffeurs se mettent à fuir leur responsabilité pour on ne sait quelle raison. Comme ce qui est arrivé samedi 16 février dernier dans le quartier d’Ilanivato vers 9h 30. En effet, en raison de l’étroitesse de cette rue menant vers Anosipatrana, les véhicules roulant dans les deux sens se croisaient avec mille précautions, un fourgon de marque Mercedes Sprinter, encore sous immatriculation étrangère (photo) se mit à forcer le passage, allant jusqu’à emboutir violemment une voiture légère roulant en sens inverse. 

 

En situation irrégulière ?

Contre toute attente, le conducteur du fourgon, au lieu de s’arrêter, enclencha la première vitesse pour prendre la poudre d’escampette, bien que, en regardant dans son rétroviseur, il soit bien conscient des dégâts qu’il a occasionnés. Pris en chasse, le chauffard a pu malheureusement semer son poursuivant, celui-ci ayant été bloqué par les « taxis-be » qui le séparaient de sa cible. Cependant, l’un des occupants de la voiture légère, à pied, a pu prendre en photo la plaque d’immatriculation du fuyard. 

La question qui se pose est de savoir quelle pourrait être la raison d’un tel incivisme, l’accident étant purement matériel, l’auteur ne risquait donc pas grand-chose même s’il était fautif. L’explication qui vient tout de suite à l’esprit est que le véhicule fautif était en situation irrégulière, ce qui ne permettait donc pas à son conducteur de faire face à un constat à l’amiable, comme il est de coutume en cas d’accident matériel.

La Rédaction

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Editorial

  • Défis et enjeux !
    L’année 2025 qui débarque il y a à peine dix jours expose le pays au- devant de la scène internationale. La Grande île intègre de plain- pied dans le concert des Nations libres et souveraines. C’est bien loin l’époque où Madagasikara fit l’objet d’interminables interventions délicates et difficiles de l’ONU par l’organisation sous régionale, la SADC, pour régler la crise politique issue des soulèvements populaires de 2009. L’ancien Président mozambicain Joachim Chissano, haut représentant de l’ONU – SADC, fit des pieds et des mains afin de débloquer la situation.

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