En ruine. Le port de Manakara a cessé d’être fonctionnel depuis plus de 20 ans. Il a pourtant assuré la survie de plusieurs ménages pendant des années, voire le développement de tout le District. Depuis, aucune réhabilitation n’a été entreprise au point que cette infrastructure se trouve actuellement dans un état de délabrement avancé. Depuis, l’économie du District, voire de la région Vatovavy-Fitovinany (V7V), s’est affaiblie tout comme les sources de revenus des centaines de familles. Toutefois, la réhabilitation du port de Manakara fait partie des grands projets de la V7V, inscrits dans un document officiel élaboré en 2017 avec l’appui de la Chine. Les travaux y afférents auraient dû démarrer en 2018-2019 quoi qu’ils restent en suspens jusqu’ici. « Une réunion avec des autorités locales et décideurs s’est tenue en début de ce mois de mars pour relancer ce grand projet. Une occasion de faire appel aux partenaires et bailleurs afin de les convaincre de s’investir dans la réhabilitation du port. Une lueur d’espoir dans la reprise du projet se profile à l’horizon », avance Fridolin Caleb, chef de région par intérim de la V7V.
Environ 496 millions de dollars de financement
Outre la réhabilitation du port de Manakara, la redynamisation de la ligne ferroviaire Fianarantsoa-Côte Est (FCE) fait partie des grands projets de la V7V. La réalisation de ces derniers requiert pourtant un financement jusqu’à plus de 496 millions de dollars. Les bailleurs ne se sont pas encore manifestés mais l’Etat pourrait s’assurer de leur réalisation, à en croire les suppositions du chef de Région par intérim. La ligne ferroviaire FCE constitue le moyen le plus rapide pour écouler les produits locaux, notamment les bananes et autres fruits, le gingembre ou encore les produits de rente comme le café, le girofle, le poivre et maintenant la vanille. Bref, il s’agit de l’artère de développement pour les Régions de V7V et Haute- Matsiatra, à en croire le chef de Région par intérim. Cette ligne ferroviaire reste encore opérationnelle mais à un axe restreint, d’où la difficulté d’écouler les produits locaux.
Patricia Ramavonirina